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Des farines animales bien encombrantes

Un stock de 100 000 tonnes de farines animales n’a toujours pas été recyclé ni détruit.

Depuis novembre 2000, dans les hangars des anciennes briqueteries Ayrault à Chatillon sur Thouet, dans les Deux Sèvres, 100 000 tonnes de farines animales pourrissent. Il aura fallu plus d’un an à l’époque pour remplir les 35 000 m2 de cette friche industrielle, avec une vingtaine de camions journaliers dans les périodes les plus actives.

Sur fond d’arrêtés préfectoraux et de décisions ministérielles, on a assisté depuis à l’écriture d’un incroyable feuilleton dans lequel se sont mêlés projets et promesses. Avec 99 397 tonnes, (vrac et sacs) les trois aires de stockage arrivées rapidement à saturation agitent associations, riverains, et défenseurs de l’environnement. Malgré la création en 2001 d’une CLI (commission locale d’information) puis en 2006 d’une CLIS (la même avec surveillance) on n’en attend pas moins toujours un problématique déstockage avec, en dernier épisode, une responsabilité désormais passée entre les mains de l’Office national de l’Élevage.

A 2 millions d’euros de loyers réglés par l’Etat chaque année, la farine de Châtillon atteint une valeur inespérée : 5 500 euros par jour depuis six ans, payés par les contribuables. En février 2.006, un appel d’offres – un de plus – pour l’élimination d’une partie du stock n’a pas été suivie d’effets, la procédure passant dorénavant – d’après les termes du sous-préfet local – de « régionale » à « nationale ».

L’aventure nauséabonde continue

Aux dernières nouvelles, le bout du tunnel apparaîtrait à l’horizon 2010, grâce à un nouvel appel lancé cette fois par l’ONIEP qui se fait fort de vider non seulement Châtillon de cet encombrant déchet, mais aussi les quatre autres sites français retenus en début de millénaire pour toutes les farines animales du pays. Ce qui ne devrait pas être facile, la denrée en question ayant fort évolué depuis, passant d’après l’AFSSA de la catégorie 3 « bas risque » à la 1 « haut risque ». Ce qui pourrait obliger les responsables à s’orienter vers de nouvelles solutions, comme la destruction par incinération. Sans oublier bien entendu la remise en état des hangars dans lesquels – s’ils se vident un jour – il faudra procéder à une désinfection totale. L’aventure nauséabonde continue, avec des nouveaux chapitres.

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