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Des contrats face à l'instabilité

De jeunes éleveurs, endettés, désespérés de ne pas pouvoir vivre de leur travail. Ils étaient des milliers la semaine dernière dans la rue à réclamer des prix rémunérateurs. L'ampleur de leur détresse aurait surpris jusqu'aux représentants de la FNSEA. Fin des quotas laitiers et embargo russe sur la viande de porc sont avancés pour expliquer la situation. D'une manière générale les marchés agricoles sont toujours fortement soumis à la volatilité des prix, influencée par le climat (comme les chaleurs extrêmes de ces derniers jours sur les céréales), la géopolitique ou les variations monétaires. Une instabilité qui se retrouve dans les revenus des agriculteurs, « y compris ceux qui ont été très stables – et donc prévisibles – durant des années, à savoir les productions de grandes cultures et l'élevage bovin – lait et viandes – et aussi les productions d'aviculture », commentent les chambres d'agriculture. Difficile d'y voir clair dans les récents chiffres diffusés par l'Insee et le ministère de l'Agriculture, mais une chose est sûre, le revenu agricole moyen (de 27 200 euros par actif l'an dernier) ne veut plus rien dire tant la disparité est grande entre secteurs et Régions. La Coordination rurale y voit les dangers de la spécialisation des exploitations quand la Confédération paysanne pointe le course aux volumes et donc à l'endettement. Comment sortir des querelles stériles et aider les agriculteurs à relever la tête de l'eau ? Stéphane Le Foll vient d'annoncer la mise en place d'un fonds de garantie pour le secteur agricole afin de financer les investissements nécessaires. Le président du Sénat promet des initiatives dans les jours qui viennent. Mais la solution ne viendra pas forcément de l'État. Alors que tous les maillons de la filière élevage semblent se sentir enfin concernés par les problèmes de l'amont, pourquoi ne pas en profiter pour créer de nouvelles formes de contrat (comme Syproporcs récemment avec Herta), entre le producteur et la transformation mais aussi en intégrant la distribution ? Il devient vital d'assurer une part de revenu fixe dans ce monde où l'instabilité domine.

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