Delpeyrat cède son usine d’Ibos à Salaisons Pyrénéennes
Delpeyrat (groupe Maïsadour) a cédé à l’automne dernier son usine de salaisons d’Ibos (Hautes-Pyrénées), qui appartenait précédemment au salaisonnier Chevallier, à son concurrent Salaisons Pyrénéennes, a-t-on appris lors du récent salon SISQA de Toulouse. L’entreprise, pilotée par la 3 e génération de la famille Bonomelli, souhaitait regrouper ses jambons Bayonne et de Noir de Bigorre sur un même site pendant leur phase de repos. « Nous étions sur le point de faire construire une nouvelle unité, lorsque nous avons appris le rachat de Chevalier par Delpeyrat, se souvient Frédéric Bonomelli. La possibilité d’un accord a émergé. L’usine d’Ibos n’intéressait pas vraiment Delpeyrat car sa propre usine de Montagne Noire à Aïcirits (Pyrénées-Atlantique) n’est pas à saturation. A l’inverse, nous cherchions de la place et l’usine était située à deux kilomètres de chez nous. C’est ainsi que nous avons conclu l’affaire avec Thierry Blandinières (pdg de Delpeyrat), d’autant que cela évitait de faire entrer un nouveau venu dans le jambon de Bayonne», a-t-il expliqué aux Marchés. L’usine d’Ibos va être agrandie de façon à permettre de porter la capacité de repos des jambons à 6 000/semaines. L’affaire arrive à point nommé car le nombre de « porcs noirs de Bigorre » ne cesse d’augmenter.
5 000 porcs ont été produits cette année. La répartition des pièces en Bayonne et Bigorre se fera ainsi : l’usine du village de Bordères, sera consacrée aux saucissons et saucisses sèches, celle située à la sortie du village fera les ventrêches et la coppa et celle d’Ibos accueillera les jambons. Tous les employés ont été repris. Salaisons Pyrénéennes (25 M€ de CA) est le n°2 du jambon de Bayonne avec 312 000 jambons/an, loin derrière Delpeyrat. Elle est spécialisée dans le douze mois minimum et le porc noir de Bigorre, dont Frédéric Bonomelli préside le consortium. Les ventes de l’entreprise se répartissent à 70% en GMS et à 20% dans le circuit de détail.