Décryptage
En 2005, le bordeaux le plus cher qui se soit vendu était un Château Ausone, à 500 euros la bouteille en première tranche, soit 1 000 euros en prix consommateur, l’équivalent du prix d’un tonneau de vin générique ! Si la spéculation est dans les gènes de la place de Bordeaux, elle est aujourd’hui un danger plus qu’un atout. Pour certains experts, c’est une des causes de la dévalorisation de l’image du Bordelais. La politique inflationniste a bel et bien déboussolé la clientèle traditionnelle, française et européenne, qui n’a pas suivi. Une clientèle frustrée de voir le Bordelais compenser avec les marchés émergents chinois et japonais, dans une démarche, diront certains, de standardisation des vins. La crise serait-elle aussi une aubaine pour redorer le blason du Bordelais ? Oui, même si c’est dur à avaler.