Décryptage
L’actualité autour de l’étiquetage des produits animaux résulte d’un basculement de certains acteurs : au démarrage, l’inquiétude tant des associations de consommateurs que des défenseurs de l’environnement était de voir les OGM se déployer partout. Désormais, leur posture est « pragmatique », même si certaines ONG ou certains producteurs (bio par exemple) restent sur une position plus « ferme ». Pour Greenpeace et des réseaux tels que Cohérence ou le Giet et la FNE, si certaines filières font des efforts, le faire savoir sur l’étiquette permettra de dépasser la seule « liste » disponible sur le site internet de Greenpeace, que ne consultent que les plus militants. Pour cette dernière, l’exclusion des produits animaux du champ de la réglementation européenne « a fait entrer les OGM en masse dans l’UE ». Greenpeace, qui réclame par principe un changement du droit, entend dans la pratique favoriser les filières sans OGM, ce qui confortera selon elle l’offre de cultures sans OGM dans le monde pour répondre à la demande d’Européens qui boudent déjà les produits végétaux étiquetés OGM et qui devraient, selon l’ONG, plébisciter les produits « sans ».