Décryptage
La consommation et la production de vin en France ne cessent de baisser depuis quelques décennies. Les Français buvaient encore il y a 50 ans 125 litres en moyenne par an et par habitant, un chiffre ramené aujourd’hui à 54 l et à modérer autour de 43 l par le fait qu’ils incluent les ventes frontalières et surtout les bouteilles vendues aux 65 millions de visiteurs étrangers. De plus, la consommation qui était quotidienne jusque dans les années 70 est devenue majoritairement occasionnelle. La production hexagonale a globalement peu varié, fluctuant depuis un demi siècle entre 50 et 70 Mhl par an selon la météo, mais les volumes de VQPRD ont triplé tandis que les vins de table ne cessaient de décroître. Longtemps premier producteur mondial de vin, la France s’est fait doubler par l’Italie qui lui avait également ravi la place de premier exportateur en volume en 2005 (perdue l’année dernière au profit de l’Espagne). Elle garde néanmoins le leadership des exportations en valeur mais ne cesse de perdre des parts de marché, en particulier sur des débouchés clefs comme la Grande-Bretagne et les états-Unis. Ces marchés à fort potentiel, comme le Japon, la Russie, le Canada, sont les grands enjeux de demain.