Décryptage
L’enjeu de la nouvelle AOP Pêches et nectarines de France est de « continuer à justifier la chaîne de valeur du fruit français » face à « une offre espagnole fondée sur une stratégie de prix ». Pour faire préférer au consommateur la pêche française, riche de 300 variétés, à la pêche espagnole, souvent moins chère, elle mise sur sa fibre citoyenne. En simplifiant la signature « pêche enVie, pêche d’ici » en « pêche d’ici », le message se recentre sur la notion d’origine. « Consommer un fruit cultivé en France, plutôt qu’importé, contribue à réduire les émissions de CO 2 » , avance l’argumentaire destiné à la presse grand public. S’il est encore ardu de faire du bio en pêche et nectarines, les producteurs de l’AOP vantent « les méthodes de production alternatives biologiques » favorisées par la charte de production fruitière intégrée (PFI), à laquelle tous les producteurs ont adhéré. Les 5 passages successifs sur l’arbre pour une cueillette à maturité (contre 2 en moyenne en Espagne) sont mis en avant comme gage de qualité.