Décryptage
En dépit des difficultés liées à l’étiquetage, les produits à indication géographique ont incontestablement de l’avenir. Le clan des adversaires des IG, mené pas la bande des quatre (États-Unis, Canada, Nouvelle-Zélande et Australie) s’est considérablement rétréci. De plus en plus de pays mettent en place des législations protectrices des terroirs. Souvent avec l’aide de la France, soit par le biais de l’Inao, soit par le biais de coopérations entre des régions. Le Maroc vient de reconnaître l’huile d’Argan en IGP et de nombreux autres produits y sont en attente de reconnaissance. Les vins américains voudraient instituer un système identique au nôtre ; la Chine aurait près de 400 IG dans ses cartons et en a soumis 10 à Bruxelles pour protection par l’Europe. Dans les pays où il n’existe pas de législation, les professionnels s’interrogent sur la mise en place de certifications privées : le pamplemousse de Floride, la cacahuète de Caroline du Sud et du Nord, le bourbon du Kentucky, le bœuf du Dakota, l’agneau de Charlevoix. Bref, le modèle européen (d’origine française) fait des émules…