Décryptage
Pour encourager les conversions vers l’agriculture biologique, Michel Barnier annonçait en octobre dernier le déplafonnement des aides (préalablement limitées à 7 600 euros par an et par exploitation). Une mesure dont les effets ne devraient se ressentir que cette année. La date limite des dépôts de dossier de conversion est fixée au 15 mai. « Il y aurait pas mal de dossiers », avance Vincent Perrot, délégué général de la Fédération nationale d’agriculture biologique (Fnab). Dans le Centre, en Rhône-Alpes et en Bourgogne, des céréaliers envisageraient de se convertir. Le succès serait tel que faute d’enveloppes extensibles, certains préfets envisageraient de replafonner les aides. « Si les préfets limitent les enveloppes à 10 000 euros, les grosses exploitations vont renoncer », craint Vincent Perrot, qui a alerté le cabinet du ministère de l’Agriculture.
Sur des filières moins déficitaires en bio comme le lait, le risque vient d’une perte de valorisation liée à la chute du prix du lait conventionnel. La Fnab a demandé à l’interprofession laitière d’envisager la fixation d’indicateurs spécifiques bio. Les discussions seraient bien engagées.