Débuts houleux de l’examen de la loi d’avenir agricole
Le projet de loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt de Stéphane Le Foll s’est vu opposé dès le début de son examen hier à l’Assemblée nationale une motion de rejet préalable et une motion de renvoi en commission, portées par l’UMP et toutes deux rejetées. L’opposition représentée par Antoine Herth a estimé que le projet, très semblable à celui de Jean Glavany en 1999, n’avait « d’avenir que le nom » et a jugé le texte « ni constructif, ni abouti ». L’UDI s’est joint à l’UMP pour demander l’approfondissement du texte en commission évoquant ses « insuffisances, notamment en matière de compétitivité, non pas sur les marchés franco-français ou franco-européens, mais sur l’ensemble des marchés mondiaux ». Rappelant que la loi d’avenir faisait suite aux « grands choix arrêtés au niveau européen », Stéphane Le Foll a précisé en début de discussion qu’il voulait par ce texte « s’adresser à l’ensemble des agriculteurs et des territoires qui se trouvent, aujourd’hui, selon les cas, confrontés à des difficultés, à des projets d’avenir ou à des mutations ». Et de mettre en avant les mesures clés des 39 articles : GIEE, mise en place du contrat de génération, renforcement de la médiation commerciale. Les débats s’annoncent longs avec 1 700 amendements déposés et des points de tension comme la question du pluralisme dans les interprofessions. Le vote à l’Assemblée nationale en première lecture est prévu le 14 janvier.