Déblocage des abattoirs de l’Ouest
La réunion qui s’est tenue hier au ministère de l’Agriculture sous l’égide de Michel Cadot entre Jean-Paul Bigard et des représentants des éleveurs de l’Ouest a permis de lever les barrages qui bloquaient encore hier matin certains abattoirs bovins. D’après les premières informations disponibles, les deux parties auraient convenu d’un programme de travail, notamment sur la pesée-classement-marquage, mené sous l’autorité d’un observateur indépendant, mandaté par le ministère. Mardi, le syndicat de l’industrie des viandes (SNIV), présidé par Jean-Paul Bigard, avait vivement mis en cause la méthode employée par les éleveurs et les motifs avancés. Le groupe Bigard a d’ailleurs, selon Ouest France, fait constater par huissier le délit d’entrave au bon fonctionnement de ses entreprises et aurait porté plainte. Dans un communiqué, le SNIV récuse l’accusation de « non-respect » des règles d’abattage pour mieux s’en prendre à la machine à classer. « Les manifestants qui bloquent nos abattoirs ne disent rien d’autre que ce que les industriels ne cessent d’affirmer depuis des années : la machine à classer ne remplit pas sa fonction d’harmonisation du classement des carcasses », écrit le SNIV. Le syndicat évoque même « 4,5 millions d’euros dépensés à fonds perdus chaque année par Normabev (pour faire fonctionner les machines, Ndlr), soit plus de 22 millions d’euros depuis sa création il y a 5 ans ». Concernant la baisse des prix, le SNIV suggère d’avancer avec les éleveurs sur plusieurs dossiers qui permettraient d’améliorer la compétitivité du produit « viande » : adaptation du poids des carcasses, optimisation de l’état d’engraissement, amélioration de la propreté des cuirs, réduction de la mortalité des petits veaux, etc.