Cyclope décrit des marchés mondiaux toujours aussi débridés
«Nous payons encore l’absence d’investissement de la fin du 20e et du début du 21e siècle », a commenté Philippe Chalmin en présentant le 9 mai le nouveau rapport Cyclope sur les marchés mondiaux. Ces derniers demeurent fondamentalement tendus. Seul le fret, en surcapacité, n’a plus valeur d’indicateur de santé économique, aux yeux de l’observateur des marchés. Toute tentative semblant vaine à maîtriser les instabilités, « il ne reste pas grand-chose du G20 », a-t-il estimé, tout en admettant une possibilité que le Plan alimentaire mondial dispose de plus de ressources pour intervenir au Sahel. Le Cyclope 2012 analyse la « révolution énergétique » née aux Etats-Unis des gisements de gaz non conventionnels. Il place toujours la Chine au cœur du commerce international. L’ancien empire du Milieu, vers lequel ont afflué 30% des exportations européennes de porc en 2011, est en passe de devenir le premier partenaire du Brésil en produits agricoles, selon Jean-Yves Carfantan, consultant à Sao Paulo. Philippe Chalmin parie quant à lui sur une croissance de 9% de la Chine à l’issue du changement de pouvoir devant intervenir en septembre. François Luguenot, responsable de l’analyse des marchés chez inVivo, conseille de surveiller de près sa soif de maïs et son éventuel lancement dans la production de grains fourragers.