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CTE, GIEE même destin ?

C’est un Stéphane Le Foll, visiblement préoccupé, fatigué, qui est venu présenter son projet de loi d’avenir agricole à la presse le 13 novembre dernier. Alors que l’ex-député européen porte cette idée d’agroécologie depuis longtemps (le sujet était déjà au cœur des discussions du club de Saint-Germain fondé en 2006), il a semblé manquer de conviction. Comme si le ministre de l’Agriculture anticipait déjà toutes les attaques que subira le texte d’ici son adoption au premier semestre 2014. « Je voudrais qu’on puisse considérer que l’environnement n’est pas seulement un coût, c’est une opportunité à améliorer des résultats économiques », a-t-il lancé. Un vœu pieux, treize ans après l’échec relatif de la loi d’orientation agricole du précédent ministre de l’Agriculture de gauche, Jean Glavany (si l’on omet François Patriat resté trois mois rue de Varenne en 2002) ? Il est vrai qu’à l’époque, la multifonctionnalité de l’agriculture avait été très mal perçue par le monde agricole. « Je n’ai pas fait ce métier pour être le jardinier du coin » entendait-on alors en substance dans les campagnes. En 2013, le discours a changé : Stéphane Le Foll parle « de marges plus élevées » pour inciter les agriculteurs à changer leur manière de produire. Xavier Beulin ne semble pourtant pas davantage croire au GIEE (mesure-phare du nouveau projet de loi), que Luc Guyau (alors président de la FNSEA) aux CTE. « Tant que l’on ne réduira pas le poids des normes administratives et environnementales dans nos exploitations, on ne pourra pas se battre à armes égales avec nos concurrents », déclarait l’actuel président du syndicat le 14 novembre au Figaro. L’agroécologie, comme le développement durable, ne s’imposent pas, il faut surtout que les acteurs y voient un intérêt. Plus qu’une énième loi agricole, quelque peu fourre-tout, mettre en avant les résultats technico-économiques de ceux qui ont déjà franchi le pas aurait sûrement été plus efficace.

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