Crise du lait : le plan Le Maire pour calmer les campagnes
Quarante jours. C’est le délai exprimé lundi par Bruno Le Maire, en déplacement dans le Morbihan, pour trouver une solution industrielle à Entremont Alliance. Le groupe fromager collecte plus du tiers du lait breton auprès de 5500 éleveurs, mais suscite leur colère depuis qu’il refuse de respecter l’accord national du 3 juin. Pour rendre la filière plus compétitive, le ministre veut : la réorganiser par la contractualisation -les professionnels doivent faire des propositions avant le 1er octobre sinon c’est le gouvernement qui décidera-, et inventer de nouveaux mécanismes de régulation européens.
Vendredi, le ministre a obtenu d’Entremont qu’il relève le prix du lait payé à ses producteurs. Une hausse jugée très insuffisante par les producteurs qui caressent toujours l’espoir de nouveaux actionnaires qui restructureraient l’entreprise et augmenteraient leur rémunération. Mais « un chevalier blanc comme ça, ça n’existe pas », a prévenu Bruno le Maire qui a promis d’agir pour réduire ou décaler leurs charges. La balle est désormais dans le camp de l’actionnaire majoritaire d’Entremont, la CNP (groupe Albert Frère). « Tout reste ouvert, dit-on chez Entremont : une alliance avec Sodiaal, voire la poursuite de l’activité avec les mêmes actionnaires. » Lactalis ? « Il n’a formulé encore aucune offre. »