Crise de la salade : Bussereau menace les distributeurs
En visite jeudi à Arles (Bouches-du-Rhône), Dominique Bussereau a rencontré les producteurs de salade qui se plaignent du prix d’achat de leur produit par la grande distribution, très faible en comparaison du prix de vente au consommateur. Les producteurs estiment que la production d'une salade leur revient à 0,35 euros alors qu'ils sont payés entre 0,05 à 0,10 euro par les grossistes et que ces salades se retrouvent à 0,5 ou 1 euro en GMS. Dominique Bussereau a demandé aux grandes surfaces de proposer un prix correct aux producteurs de salades, les menaçant, si elles refusent, d'appliquer le « cœfficient multiplicateur», un système mis en place durant l’été 2005 et limitant les marges des distributeurs en cas de crise. Le système n’a encore jamais été appliqué mais il permet aux pouvoirs publics de faire pression sur les distributeurs pour qu’ils augmentent les prix d’achat aux producteurs, ou qu’ils répercutent ces baisses sur le consommateur. M. Bussereau a indiqué que l'interprofession de la salade avait pris des engagements. « Si ces engagements n'étaient pas tenus, dès lundi, je saisirais mon collègue de l'Economie et des Finances et (…) nous mettrions en oeuvre le coefficient multiplicateur », a-t-il déclaré. Le ministre a promis des aides de 1 à 1,5 million d'euros pour les producteurs des Bouches-du-Rhône. La FDSEA chiffre de son côté les pertes à quelque 20 M e. Depuis le début de la crise de la salade en janvier, plusieurs syndicats agricoles dont le Modef et le Cnja demandent la mise en oeuvre du coefficient multiplicateur comme outil de gestion du marché.