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Coups de clairon pour la machine à classer

Les éleveurs et les coopératives s’impatientent. Les abattoirs en Pays de la Loire ont réagi.

Les coups de clairon se succèdent pour accélérer la mise en route des machines à classer les gros bovins dans les abattoirs. Quelques jours après les éleveurs, c’est au tour des coopératives d’activer la manœuvre. Dans un communiqué, la FNCBV demande « une accélération des modalités concrètes d’officialisation du classement machine». Elle souhaite que « les difficultés liées à la mesure de l’état d’engraissement soient levées dans les meilleurs délais par l’Ofival et Normabev » et que ces deux organismes « fassent preuve d’autorité et fixent une date de basculement vers le classement automatisé ». Cette soudaine agitation a déjà porté ses fruits. « Le 4 avril, les 7 machines installées en Pays de la Loire vont passer au paiement automatique des animaux », promet Guy Hermouet, de la FNB, au lendemain de plusieurs descentes d’éleveurs dans les abattoirs de la région. Selon lui, les derniers tests ont été programmés avec l’Ofival et Normabev dans les établissements concernés.

Permis de conduire

D’autres visites d’agrément vont suivre. « Il s’agit de délivrer une sorte de permis de conduire aux abattoirs », explique Jean-Louis Bignon, dg d’Interbev. « Quatre sites sont déjà agréés : Holtzheim en Alsace et les établissements SVA de Vitré, Liffré et Trémorel en Bretagne. Plusieurs autres sont prêts en Lorraine et en Normandie. L’objectif est de terminer l’agrément individuel pour les 35 machines installées en France d’ici à la fin de l’année ».

C’est la dernière étape avant le classement automatique des carcasses. Il y a d’abord eu l’agrément français, délivré aux versions allemande, danoise et française. Puis, l’agrément européen. La machine française l’a, la danoise devrait l’obtenir avant deux mois et l’allemande serait en début de procédure. Avant de délivrer son «permis de conduire», l’Ofival doit notamment s’assurer de la mise en place des étiquettes suiveuses, de mouchards, de journaux réguliers.

« Il n’y a pas de mauvaise volonté de la part des abattoirs, même s’ils ne montrent pas non plus d’empressement, juge-t-il. Les commentaires sont assez bons sur la machine à classer, moins sur l’engraissement que sur la conformation. Les entreprises s’aperçoivent que des modifications devront être apportées aux grilles de paiement ». Concernant la remontée des données d’abattage, un accord interprofessionnel est en cours. L’idée est de les mettre à disposition du dernier détenteur de l’animal dans les 48 h sur internet. Le chantier doit s’achever dans le courant de l’année.

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