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Coup de projecteur du gouvernement sur Rungis

«La France appartient à ceux qui se lèvent tôt ». Le Premier ministre François Fillon en a témoigné, hier matin, en se rendant à Rungis à l’occasion des 40 ans du marché. Il faisait encore noir, à 6 h 30, lorsque M. Fillon est arrivé devant le pavillon des produits laitiers de Rungis. Pour la vingtaine de journalistes qui l’attendaient, l’horaire était pour le moins inhabituel ; mais pour les employés, chefs d’entreprises et autres employés de Rungis, la journée était déjà bien avancée. Et certains tendaient même à penser qu’il était temps que le Premier ministre effectue cette visite, une première, de longs mois après Nicolas Sarkozy, qui en avait fait une des étapes symboliques de son début de quinquennat, en mai 2008.

C’est, comme l’impose l’usage, vêtu d’une blouse blanche que le locataire de Matignon a fait ses premiers pas dans le pavillon réservé au fromage, au beurre, aux œufs, et à la crème, accompagné du président du Syndicat professionnel du secteur laitier, Gérard Gratiot, affineur à Rungis. Avec deux bâtiments de 8 000 m 2 chacun, le pavillon laitier est à l’échelle du gigantisme de Rungis.

« 12 000 personnes qui travaillent dur »

Mont d’Or, Brie de Meaux, et autres camemberts bordent l’allée principale où le Premier ministre a osé une première dégustation matinale. « 15 à 20 % des produits sont destinés à l’exportation », a indiqué M. Gratiot, qui a rappelé le rôle « d’assembleur » de Rungis en termes de quantité comme de qualité des produits. Une qualité que François Fillon n’a pas manqué de rappeler, lors de son interview sur Europe 1, en direct du pavillon volailles de Rungis. « C’est la première fois que je viens visiter ce marché exceptionnel, qui est une démonstration du savoir-faire des Français sur la qualité des produits », a-t-il expliqué, avec un regard admiratif sur les travailleurs de Rungis, « 12 000 personnes qui travaillent dur », a ajouté le ministre. Une richesse, d’après le chef Marc Veyrat, également présent sur le pavillon volailles, qui n’a pas hésité à donner son sentiment : « c’est extraordinaire, Rungis. Vous ne pouvez pas savoir la chance que vous avez ! Vous êtes des privilégiés », a-t-il lancé à Eric Fréchon, le nouveau triplé étoilé du Bristol. « Il faut qu’on soit bien meilleur que vous ! En Haute-Savoie, on n’a pas toute cette quantité, on doit tout faire venir de Paris », a ajouté avec humour le grand chef savoyard, avant de filer dans les allées du pavillon. Un pavillon qui devrait s’agrandir, selon le président du syndicat des volailles, Gino Catena.

« Nous allons délocaliser le pavillon très prochainement, pour nous mettre aux normes et acquérir les outils fonctionnels qui conviennent », a-t-il expliqué à Monsieur Fillon. « Nous attendons de cette visite de l’écoute, et une aide à investir », a ajouté M. Catena, qui supervise avec le syndicat un pavillon de 90 000 tonnes de volailles en vente par an, soit 40 tonnes par jour.

De l’écoute, il en faut, pour faire face au problème de la relève à Rungis, même si à 86 et 71 ans, Guy Eschalier et Jean-Louis Manzetti peuvent se vanter d’avoir transmis à leur fils leur savoir-faire. « On est là pour transmettre, pour faire comprendre le savoir et la manière, apprendre le respect de la clientèle », note le second, tandis que le premier regrette le temps où les relations entre clients et fournisseurs étaient plus conviviales. Aujourd’hui, ils continuent de se lever, très tôt, pour travailler bénévolement, parce que Rungis, quarante ans après, et malgré ses mutations, sent encore les Halles de Paris, et ses 800 ans d’histoire. « Pensez quand même que quand vous allez vous coucher il y en a d’autres qui se lèvent », conclut Jean-Louis Manzetti. S’il y avait un message mardi matin pour François Fillon, c’est probablement celui-ci.

Rédaction Réussir

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