Coteaux d’Aix : les AOC sortent de la crise
Dans un contexte économique en voie d’amélioration, les AOC Coteaux d’Aix en Provence ont enregistré une bonne récolte. Au total, 190 000 hectolitres, qui ont bénéficié d’une excellente qualité sanitaire, sont entrés en caves dont 98 % en moyenne obtiennent leur agrément. Les blancs (5 % des volumes) sont décrits comme fins et aromatiques. Les rouges (26 %) sont annoncés comme des vins de garde exceptionnels qui pourront « vieillir plus de 10 ans ». Enfin, les rosés (69 %) confirment la tendance à élaborer des vins plus clairs, fruités plus que floraux.
Sur le plan de la commercialisation, la nouvelle récolte était attendue car des sorties importantes au cours des derniers mois ont réduit les stocks de manière significative. A cela, s’est ajouté le retrait de 12 300 hl de rosés des récoltes envoyés à la distillation, ce qui représente la moitié des volumes distillés en Provence. « Nous sortons de deux à trois années de difficultés liées à l’augmentation des stocks, souligne James de Roany, vice président du syndicat général des Coteaux d’Aix en Provence. Nous sommes entrés dans la crise avant d’autres appellations. Nous en sortons avant tout grâce à nos décisions et notre réactivité. Nous sommes déjà dans une logique de reprise. »
En 2005, les sorties de chais ont progressé de 18 % et « nous avons vendu en 2006 plus que nous avions récolté en 2005» ajoute James de Roany.
Le rosé est entré dans les mœurs
Le rosé confirme sa progression et son succès avec + 24 % de sorties. « Le rosé n’est plus seulement un vin de l’été, constate Michèle Nasles, présidente du syndicat. Depuis quelques années, sa consommation devient plus annuelle, qui démontre l’intérêt du consommateur. » Néanmoins, ce succès a un revers de médaille. « Tous les bassins viticoles se sont lancés dans la production de vins rosés. Sur le plan commercial, leur situation est plus aisée que la notre. En effet, les grandes appellations à forte notoriété, « tirent » avec elles les rosés, ce qui n’est pas notre cas. Néanmoins, les actions collectives que nous avons mises en place avec Inter Rhône, dans le cadre du comité de bassin, nous ont permis de vérifier le bien fondé de cette stratégie et nous espérons la conforter. »
Enfin, le syndicat des AOC Coteaux d’Aix en Provence a déposé auprès de l’Inao, une demande de modification de sa dénomination. Le syndicat souhaite évoluer vers la dénomination « AOC Aix en Provence » dans un objectif de simplification et de lisibilité.