Cooperl Arc Atlantique, leader du porc français
Cooperl Hunaudaye n’est plus, vive Cooperl Arc Atlantique ! L’annonce a été faite jeudi 4 septembre, au siège du leader porcin à Lamballe (Côtes d’Armor). L’entreprise fusionne avec la coopérative ARCA dont le siège se situe en Ille-et-Vilaine Le mariage des deux entreprises donne naissance à un ensemble de 3500 salariés, 2 Mt d’aliments, 5,7 M de porcs (2 M pour ARCA) avec 2000 producteurs, un potentiel d’abattage de 135 000 porcs par semaine -80 000 pour Cooperl, 55 000 pour ARCA au travers d’un abattoir en propre et de participations minoritaires-, et la mise sur le marché de près de 630 000 tonnes de viande.
Le retrait in extremis de Terrena -jusqu’à présent adhérent de l’Union ARCA-, du projet de fusion n’affaiblit en rien Cooperl Arc Atlantique, a insisté Guy Dartois, président de Cooperl et vraisemblablement de Cooperl Arc Atlantique. Des divergences ont provoqué le départ de Terrena, en particulier celle-ci, expliquée par Joseph Marquet, ancien président d’ARCA : « Terrena fait le choix de la polyvalence sur son territoire, alors que Cooperl Arc Atlantique privilégie la spécialisation ».
Répartition des rôles
En début de semaine dernière, la section porc de Terrena annoncé qu’elle s’associait au groupement Pigalys (Finistère), et le groupe coopératif indiquait qu’il prenait une participation minoritaire dans le capital de Brocéliance Argoat le Hir, filiale charcuterie salaison d’Unicopa. Selon Guy Dartois et Gérard Viel, son homologue d’ARCA, les 350 producteurs Terrena (750 000 porcs) pourraient être plus intéressés par le projet Cooperl. « Lors du vote d’approbation du projet, les quatre sections d’ARCA et celle de Terrena s’étaient prononcées à 90 % pour la fusion avec Cooperl », rappelle Gérard Viel. Les comptes d’éleveurs devraient donc évoluer dans les prochains mois, avant la fusion effective le 1 er janvier. D’ores et déjà, les gains générés par cette fusion ont été estimés entre 5 et 10 M€ par an. « Il y a le facteur humain, car des compressions d’effectifs sont envisagées -mais aussi des créations de postes-, la rationalisation logistique et la massification d’achats de produits vétérinaires », souligne Emmanuel Commault.
Dès 2009, Cooperl Arc Atlantique va investir « entre 15 et 20 millions d'euros dans l'abattoir d'ARCA (Saint-Maixent) pour doubler ses capacités d'abattage autour de 30 000 porcs/semaine », explique Emmanuel Commault, directeur général de Cooperl et de la nouvelle coopérative. Reste juste à convaincre les partenaires distributeurs des nouveaux associés, Carrefour pour Cooperl et Intermarché pour ARCA (40 % de son débouché) que leur mariage ne change rien aux affaires.