Coopératives agricoles : Vivadour, entre deux alliances
Même si elle est encore sous le choc de l’éclatement, en juin dernier, de l’union intégrante « Gascogne ! », qu’elle avait créée en juillet 2002 Les deux coopératives partagent des activités communes depuis plus de 5 ans. avec son homologue Terres de Gascogne, la coopérative Vivadour est bien décidée à continuer à aller de l’avant. « Nous avons été déçus par le départ, toujours inexpliqué, de Terres de Gascogne,confie Christophe Terrain, le président de Vivadour. Nous nous préparions à devenir un pôle performant sur le Gers, qui aurait notamment porté toutes les filières qualité. Mais « Gascogne ! » est conservée et reste un lieu d’accueil qui a vocation à fédérer d’autres partenaires. » Telle que conçue par les deux coopératives, cette union aurait tout de même permis, par un jeu de synergies en terme de logistique, d’entretien et de fonctions administratives, de réaliser plus de 1 million d’euros d’économies.
«Retrouver les conditions d’une rentabilité»
Comme pour les autres coopératives du Sud-Ouest, la saison 2003-2004 de Vivadour a aussi été marquée par la canicule qui a entraîné une perte de 34 % de rendement de ses productions végétales et une augmentation du prix de revient en production animale. La coopérative a toutefois bouclé l’exercice avec un CA en progression de 17 % (337 ME), grâce à une prise de contrôle majoritaire (53 %), au 1er juillet 2003, dans Canard du Midi, filiale palmipèdes gras auparavant détenue à 50/50 avec la coopérative vendéenne Val de Sèvres. Un accord devrait également être conclu très rapidement avec un nouveau partenaire, afin de « permettre à l’entreprise de retrouver les conditions d’une rentabilité ».
En matière de volailles fermières labellisées, ses relations avec Gastronome « tiennent leurs promesses dans un contexte difficile ». Après être descendue à 90 000 volailles par semaine, la production devrait cette année remonter à 120 000. A noter que la part du poulet standard augmente de 34 %, ce qui « n’est pas une finalité, mais permet de maintenir un taux de rotation acceptable sur les bâtiments Label ». Enfin, suite à la dissolution de France Maïs Union et à la fin de son partenariat avec Pioneer, Vivadour a tout de suite renoué des liens avec le semencier mondial, afin d’assurer un débouché à la production de ses multiplicateurs.