Convergence achats en pleine expansion
En novembre 2002, le groupe Flo et Disneyland Resort Paris s’unissaient pour créer Convergences, centrale d’achats chargée d’approvisionner leurs 200 restaurants. A peine six ans plus tard, Convergences achats réalise 210 millions d’euros d’achats par an (contre 120 M Eur en 2002) : 120 M Eur pour Flo, 71 M Eur pour Disney et 29 M Eur pour les autres adhérents, de plus en plus nombreux. « On propose aujourd’hui 15 000 références à quelque 500 restaurants qui vont du fast-food (chez Disney) à la gastronomie 4 étoiles (pour les hôtels de luxe du parc), en passant par les chaînes Hippo, Léon de Bruxelles et les brasseries du groupe Flo », confie Frédéric Aldebert, directeur achats de la centrale. Georges IV restauration (Buddha bar) et Chai 33 sont parmi les premiers à avoir rejoint Flo et Disney.
Depuis 18 mois, les demandes d’adhésions extérieures affluent. Après Café concept (réseau de 50 établissements dans le centre de la France) fin 2007, Léon de Bruxelles a rejoint Convergence achats voilà deux mois. La centrale approvisionne aussi pour certains produits les 100 bars brasseries Bar & Co (pour la viande, les fruits et légumes et quelques boissons), les boulangeries Paul et Ladurée (pour les fruits et légumes). La viande représente le gros des achats de Convergence (40 M Eur par an), devant la marée (20 M Eur), les fruits et légumes (15 M Eur) et les liquides (2 M de bouteille par an).
« Nous ne définissons pas le besoin. Mais une fois le cahier des charges en main, on s’occupe de toute la chaîne d’achat, du sourcing jusqu’au service après vente», souligne Frédéric Aldebert. Le point fort de la centrale : la négociation. « Nous avons 12 acheteurs, des gens qui ont plus de 20 ans d’expérience et connaissent très bien le marché », précise le dirigeant. A cette expertise s’ajoute un effet volume incontestable. Convergence s’apprête à acheter 6 500 t de frites pour l’année. On comprend facilement l’intérêt d’un restaurateur qui pèse 20 ou 30 t de passer par la centrale pour obtenir un meilleur prix, surtout dans le contexte inflationniste des matières premières.
Limiter l’effet inflationniste
« On a fait une simulation avec les cours publiés par Les Marchés, sur l’ensemble de nos produits, l’inflation devrait être de l’ordre de 10 % en un an. Nous sommes à moins de +2 % en moyenne », révèle Frédéric Aldebert. Pour arriver à ce résultat, Convergence achats traque toutes les failles de son système. Les efforts portent sur la mutualisation des volumes, la rationalisation du nombre de fournisseurs (690 contre 3 000 au départ), le recours à plus de 200 produits de substitution, l’augmentation de la fréquence de diffusion des appels d’offre, et l’optimisation de la logistique. « Sur la volaille, nous sommes passés de 3 à 2 livraisons par semaine. On a économisé 7 % de hausse des prix », explique le directeur achats.
Autant d’arguments qui attirent les candidats à l’adhésion. Convergence achats compte actuellement 30 prospects et table sur 320 M Eur d’achats d’ici fin 2010.