Contrats : « l’occasion de renforcer les liens avec l’adhérent »
Les coopératives doivent se mettre en conformité avec les obligations de la LMA. Une évolution à réaliser en toute transparence avec les adhérents, selon Coop de France.
La contractualisation dans le lait, les fruits et légumes et les ovins demande aux coopératives d’adapter leur règlement intérieur voire leurs statuts (cela nécessite alors un vote avec une adhésion minimum des deux tiers des voix). « Pour le lait, nous avons jusqu’au 1er juillet. Nous recommandons aux coopératives d’organiser un débat avec leurs adhérents même s’il ne s’agit que d’une modification du règlement intérieur. La mise en œuvre des contrats doit être l’occasion de renforcer la relation avec les adhérents », déclare Philippe Mangin, président de Coop de France, qui rappelle que « les relations adhérent-coopérative sont déjà très contractuelles puisqu’on adhère à une coopérative pour cinq ans ». Conscient du « bruit de fond » selon lequel les coopératives échapperaient à leurs agriculteurs, il estime qu’« il faut redynamiser la relation avec l’adhérent » même si, selon lui, les critiques faites aux coopératives ne correspondent pas au ressenti sur le terrain. « Les jeunes n’entrent pas par idéal dans les coopératives. Or aujourd’hui il faut reconnaître que notre attractivité n’est pas au top », poursuit-il toutefois. Des réflexions sont au cours au sein de Coop de France sur les moyens d’améliorer cette attractivité mais aussi d’accroître la responsabilité et l’implication des adhérents au sein de leur coopérative. Une des pistes qui se dessinent est l’idée de renforcer l’implication financière des coopérateurs.
Les réflexions sont déjà bien avancées chez Axéréal, Siclaé, Téréos et Limagrain. « On réfléchit au moyen de rémunérer l’agriculteur sur les résultats des filiales de transformation de sa coopérative », précise Philippe Mangin, citant en exemple l’intéressement financier pratiqué dans les coopératives néerlandaises.