Contractualisation : la filière ovine ouvre la voie
L’interprofession ovine vient de parvenir à un accord sur la contractualisation voulue par la loi de modernisation agricole. Il s’agit de contrats, d’un an minimum, entre éleveurs et opérateurs de première mise en marché, comportant des engagements de volume et des modalités de détermination du prix. « Un groupe de travail est lancé pour mettre à disposition des indicateurs de coûts de production, de niveau de consommation, qui complèteront les données relatives aux cotations », précise le président d’Interbev Ovins Emmanuel Coste. Un tel dispositif devrait permettre de sécuriser le revenu des éleveurs. Pour l’acheteur l’intérêt est notamment d’étaler l’offre, au moyen d’un calendrier de livraison. Des inquiétudes subsistent malgré tout chez les abatteurs, marchands de bestiaux ou encore coopératives, qui craignent d’être pris en tenaille, dans le cas d’un retournement de marché. C’est pourquoi l’interprofession s’est engagée à définir un deuxième accord de contractualisation, avant la date butoir du 31 mars 2011, impliquant les opérateurs plus en aval, comme la grande distribution. « Un nouvel étage à la fusée, après la majoration d’aide de 3 euros par brebis, dont le versement est lié à la contractualisation », commente Emmanuel Coste. 82 % des brebis françaises sont concernées, d’après Interbev Ovins.