Conserves : Eurodispal poursuit sa croissance
Environ 15 % de croissance : c’est l’objectif affiché par la société bourguignonne Eurodispal pour l’exercice 2007. Le conserveur spécialiste du haut de gamme, qui enregistre habituellement une évolution de son chiffre d’affaires de 5 % par an, mise cette année sur des développements de marché grâce à une nouvelle stratégie de croissance, appliquée depuis janvier. « Nous avons décidé de nous positionner sur des marchés de niche en multipliant nos recettes ethniques et spécifiques. Nous avons par exemple lancé en janvier des gammes de produits biologiques et halal. Nous espérons également consolider notre activité dans le secteur des produits casher où pour l’instant notre champ d’action se limite à la sous-traitance. Enfin, dès l’année prochaine nous lancerons des terrines, plats cuisinés et portages asiatiques et sud-américains », explique Jean-Pierre Nay, dirigeant fondateur de l’entreprise.
Le frais abandonné
Si le premier objectif de l’élargissement de la gamme de produits est de dynamiser le marché, le second est également de lisser la productivité de l’entreprise tout au long de l’année. En effet, étant spécialisée dans les conserves haut de gamme, 70 % de son chiffre d’affaires est réalisé entre septembre et décembre, avec un pic pour les fêtes de fin d’année. Autre stratégie d’Eurodispal pour lisser ses résultats : créer de nouvelles activités comme le travail à façon pour les industriels.
Ce n’est pas la première fois qu’Eurodispal réoriente sa production afin de mieux profiter des évolutions du marché. A l’origine (1989) spécialisée dans la découpe et le négoce de viande, l’entreprise a progressivement abandonné cette activité au profit des conserves. « Dans un contexte où les crises alimentaires devenaient de plus en plus récurrentes, nous ne voulions plus être tributaires du marché. Ainsi en 2001, nous avons décidé de réduire fortement notre charge de travail dans le domaine des produits carnés frais. Aujourd’hui nous n’avons presque plus d’activité dans ce domaine, à l’exception des volailles que nous abattons et utilisons dans nos recettes de terrines », note Jean-Pierre Nay qui conclut : « L’avenir de notre profession se situe aujourd’hui dans la création de recettes de plus en plus originales ainsi que dans l’utilisation des poissons, fruits et légumes. »