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[Edito] Concevoir le monde d’après !

Le monde d'après

La menace du Covid-19 se fait moins pressante et nos libertés, de mouvement, de se retrouver, de partager des moments conviviaux, reviennent. L’heure est toujours aux bilans de la période de confinement. Alors que les entreprises calculent les pertes ou gains enregistrés pendant la période (seulement -7 % pour LDC, par exemple, qui a su se montrer très agile), des secteurs entiers se demandent comment faire perdurer le regain d’intérêt pour leurs produits avec le déconfinement. C’est le cas des surgelés qui, boudés pendant plusieurs années après la crise des lasagnes à la viande de cheval, ont vu leurs ventes bondir avec la pandémie. Avant que les mauvaises habitudes reprennent (retour à l’utilisation massive de l’automobile, pollution par des masques usagés, reprise du tourisme de masse…), et certainement bien plus vite qu’on ne l’imagine, il est aussi temps de s’interroger sur ce que devrait être « le monde d’après ». Nous inaugurons ainsi dans ce numéro des Marchés Hebdo une rubrique temporaire dédiée à ces réflexions. Il est question dans ce premier article de notre système alimentaire et des moyens à mettre en œuvre pour assurer sa solidité et sa résilience en perspective de nouvelles crises. Philippe Mauguin, président-directeur général de l’Inrae, rappelle certaines de nos fragilités : la dépendance à la main-d’œuvre étrangère, aux protéines végétales importées ou aux géants du numérique. Il souligne aussi le risque accru d’amplifier une consommation alimentaire à deux vitesses, la sous-alimentation nutritive et qualitative devenant de plus en plus prégnante dans les années à venir au nord comme au sud. Malgré la crise économique qui s’annonce et des questions difficiles pour établir des priorités dans les dépenses publiques, l’État devra veiller à soutenir la politique agroalimentaire française, dans le respect de l’environnement. Dans le monde d’après, la politique du « laissons faire le marché » ne devrait plus primer sur la sécurité alimentaire. Il faut en convaincre nos gouvernants, mais aussi les instances européennes.

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