Concentration en cours dans la meunerie
La restructuration du secteur devrait se poursuivre face à la hausse du prix des céréales.
L’association nationale de la meunerie française (ANMF) représente 381 entreprises utilisant 450 unités de production. Le nombre de moulins est stable mais l’année 2011 a vu le rachat d’entreprises régionales par des groupes multirégionaux ou nationaux. Aujourd’hui, quatre entreprises nationales utilisent 45 moulins représentant 58 % du blé écrasé en France en 2011, soit 3,2 millions de tonnes (Mt). On compte 11 entreprises interrégionales, avec 34 moulins ayant écrasé l’an dernier 20 % des 5,6 Mt de blé destiné à la meunerie. Le chiffre d’affaires de la profession a fortement progressé en 2011 (+11,7 %), pour atteindre 2,11 milliards d’euros ; mais cette hausse n’a pas suffi à compenser celle du prix du blé (+33 %). La convention de l’ANMF, réunie à Beaune le 7 septembre, a estimé à plus de 300 millions d’euros le surcoût pour la meunerie de cette flambée. Le président de l’ANMF Joseph Nicot a souligné les conséquences « très préjudiciables pour les entreprises » de cette hausse, mais aussi de l’extrême volatilité qui l’accompagne. D’où le souhait de rétablir des conditions de concurrence plus équitables par une meilleure connaissance et un meilleur contrôle des marchés financiers des matières premières. Le dossier des amendes imposées par la direction de la Concurrence n’a, en revanche, pas été évoqué, mais il pourrait accélérer la restructuration du secteur.