Comtesse du Barry présente son nouveau modèle économique
> Jérôme Fourest est directeur général de la marque depuis un an. La photo de paysage sera un rappel permanent dans tous les nouveaux magasins de l'ancrage dans le Sud-Ouest de la Comtesse du Barry.
La Comtesse du Barry présentait la semaine dernière à Lille le premier écrin de son tout nouveau concept de magasin. Et la Comtesse a pris un sacré coup de jeune. « On veut réconcilier le luxe et le terroir », expliquent en substance les dirigeants de la marque.
Jérôme Fourest, directeur général depuis un an et Philippe Kratz, directeur commercial depuis mars 2014, associés avec Leila Veillon, directrice marketing, ont remanié le concept de magasins de fond en comble. Ils visent la modernisation des 56 points de vente dont 32 succursales et surtout le rajeunissement de leur clientèle. Le groupe du Sud-Ouest a racheté en juin dernier la franchise de Lille pour en faire une succursale et son magasin pilote du nouveau concept, destiné à être déployé d'ici 3 ans dans toutes les autres succursales. Il sera développé à Saint-Germain-en-Laye, à Dijon ainsi qu'à Aix-en-Provence.
600 références avant décembreDéjà la vitrine interpelle et invite plus qu'avant à pousser la porte. Une fois entré, la luminosité des lieux contraste avec l'éclairage d'hier. Le mobilier, les accessoires, la toile de Jouy spécialement dessinée… tout a été marketé pour constituer ce nouvel univers. Et surtout pour que le client se sente bien dans le magasin.
« On est comme chez la Comtesse », sourit Jérôme Fourest. Les visuels soulignent le nouveau positionnement des lieux. « Dans le magasin de demain, le vendeur sera toujours un hédoniste », précise de son côté Leila Veillon en poursuivant : « On a remis en avant nos valeurs sur lesquelles nous capitalisons : le Sud-Ouest, le terroir, l'aristocratie et la culinarité. » La marque veut devenir ainsi « le référent du cadeau gastronomique salé ». À Lille, où la marque a investi 110 000 euros, les références vont doubler d'ici à décembre, passant de 300 à 600. « On travaille avec ceux qui partagent nos valeurs. On a intégré des marques à forte notoriété. On ne signe que ce que l'on fabrique », ajoute Leila Veillon (lire LMH no 241). Depuis son rachat en juin 2011 par Maïsadour, Vivadour, Val de Sèvres holding (MVVH), la « plus que centenaire » créée en 1908 voit son chiffre d'affaires baisser et ce, malgré le premier plan de relance de Thierry Blandinières. Elle espère ainsi retrouver un second souffle.