Commerce équitable, la GMS incitée à revoir ses marges
Les marques se réclamant du commerce équitable se multiplient avec des prix très variables selon les enseignes et entre magasins d'une même enseigne, dénonce l'association Consommation logement et cadre de vie (CLCV). Pour une référence donnée, les écarts peuvent atteindre 60%. «Les écarts généralement observés ne sont pas pleinement justifiés et il est important que les distributeurs revoient leurs marges sur ces produits afin de les rendre plus accessibles», déclare l'association consumériste dans un communiqué. Pour aider le consommateur à décortiquer l'offre, la CLCV vient de comparer les cahiers des charges de cinq acteurs du marché (Artisans du monde, Andines, Alter Eco, Bio Equitable et Ethiquables) pour trois produits (thé, chocolat et riz). Les conclusions sont globalement positives, même si l'association souligne qu'elle n'a pas pu vérifier l'application sur le terrain. Hormis le cas du thé, les bénéficiaires sont bien des petits producteurs et leurs organisations. La part du prix final revenant au producteur varie selon les filières : entre 11 et 20% pour le riz, contre 6% dans la filière conventionnelle. A cela peut s'ajouter une prime «équitable» de 1 à 2% du prix final versée aux OP. Bien que représentant une réelle plus-value pour les producteurs, cette prime et l'augmentation du prix au producteur n'expliquent que «très partiellement le prix parfois élevé de certains produits», estime la CLCV. Sur certains produits, comme le riz, le choix d'un produit équitable peut multiplier par 2,5 le prix par rapport au riz conventionnel.