Comment Martinet va entrer en bourse
Mars 2006 ! Le rendez-vous est noté dans l’agenda financier du fabricant isérois de salade traiteur pour une entrée en bourse. Évoquée depuis de nombreuses années comme un des moyens possibles pour se développer massivement à l’extérieur du territoire français, la cotation de Pierre Martinet concernerait 15% de son capital.
Cette levée de fonds permettrait à l’entreprise de renforcer ses positions en Europe et plus particulièrement en Italie et en Espagne, où l’industriel fait ses premiers pas. Des référencements sont en cours dans le premier pays tandis que le second, où Martinet avait déjà fait des essais d’implantation il y a quelques années, fait l’objet d’un recrutement commercial.
Également présent depuis une dizaine d’années en Belgique et en Suisse, les activités européennes du groupe ne représentaient, l’an passé, que 2% de ces volumes globaux (38 000 tonnes de salades et 4 000 tonnes de pâtisserie salée). Le dirigeant fondateur avait d’ailleurs manifesté à l’époque sa volonté de faire progresser cette part jusqu’à 5%, notamment grâce à l’ouverture de certains marchés comme celui de la Grande Bretagne où les salades traiteurs représentent un marché global de 900 000 tonnes contre 500 000 tonnes en France. Surtout qu’aujourd’hui en France, les distributeurs cherchent une offre orientée sur les premiers prix plutôt que sur la qualité et l’innovation.
Rompre avec la discrétion financière
Mais avant d’atteindre l’objectif des 5%, l’entreprise doit s’ouvrir au contexte économique particulier de l’entrée en Bourse. Un premier pas a été franchi en février, lorsque le traiteur a ouvert son capital à un nouvel actionnaire minoritaire : SPEF Développement, filiale de Natexis Private Equity. Pierre Martinet restant l’actionnaire majoritaire avec plus de 75% de son capital. « Nous devons également nous désinhiber de notre culture de discrétion financière et faire de gros efforts dans ce domaine », ajoute Christelle Canard-Vollant, la directrice marketing et communication du groupe qui consent à donner le CA de 135 M EUR et l’effectif de 590 salariés répartis sur trois sites dont deux à Saint-Quentin-Falalvier (38) et un à La Selle-sur-le-Bied (45).