Cognac : Martell augmente ses achats
Encouragée par une excellente année 2004, qui aura vu ses ventes progresser de 7%, avec 1,2 million de caisses de 9 litres de cognac, la seconde maison du négoce du Cognac confirme un important accroissement de ses achats à la viticulture.
Chez Martell, les feux sont au vert, avec un optimisme affiché par ses dirigeants, dont le maître de chais Bruno Lemoine. Ce dernier, qui présidait l’assemblée générale de l’Union des Viticulteurs UVPC (170 livreurs) le 29 mars dernier, a rappelé que déjà, l’an dernier, la marque avait augmenté ses achats de 30%, et a donc annoncé qu’après les vendanges 2005, l’accroissement serait de 90%. Ces chiffres sont cependant à relativiser et à rapprocher de ceux de 2001 et 2002, années sombres qui avaient vu l’application de réductions drastiques de moins de 50%. Ce qui signifie que Martell ne retrouvera pas immédiatement ses volumes d’achat d’alcool pur d’avant 2000 (12 756 hl en 99). Et dans l’immédiat, la marque au Martinet n’a pas dévoilé le prix des achats qu’elle allait pratiquer, ceux de 2004 ayant connu en moyenne une hausse de 1,5%.
Mais pour Lionel Breton, p-dg de Martell &Co, les temps sont à l’expansion, ce qui lui a permis lors de la clôture de l’AG d’assurer que « le marché du cognac va croître de façon régulière et harmonieuse, entre 1 et 2 % par an sur les dix prochaines années». Ces bonnes nouvelles arrivent dans une époque charnière pour le cognac, qui va connaître la restructuration prochaine de son vignoble, l’application du plan Zonta, la fin des double-fins, et vivre d’un nouveau mode de calcul de la QNV (Quantité Normalement Vinifiée). Elles confirment également la bonne santé d’une enseigne intégrée au numéro 3 mondial des spiritueux, le groupe Pernod-Ricard, qui, si l’on en croit le p-dg cognaçais, « est un groupe où le respect des gens est génétiquement inscrit». Rendez vous après les vendanges.