Christine Lagarde
Pour son dernier discours prononcé en tant que ministre de l'Agriculture à Vinexpo, Christine Lagarde a usé toutes les ficelles de la langue française, avec plus ou moins de réussite. Devant un parterre de vignerons, la dorénavant ministre de l'Économie a évoqué l'année 2006 comme un « cru » exceptionnellement bon, en lieu et place de « millésime ». Elle a également tenu à rendre hommage au vin, « une boisson-totem » qui « symbolise notre identité commune peut-être encore davantage que le célèbre coq. D'ailleurs il y a des coqs au vin (sic)» a ajouté une ministre en grande forme.
Christine Lagarde, toujours, a ensuite appelé les producteurs à adapter l'offre à la demande : « Attaquons de nouveaux marchés ! Partons à la conquête de ces pays lointains, toutes voiles dehors, au lieu de saborder notre propre navire ». L’optimisme est de mise car « un pays qui s'est relevé du phylloxéra n’aura aucun mal à triompher de la mondialisation ». Le mystère plane cependant sur la signification du passage où la ministre compare les 40 000 m 2 du salon à l'équivalent de 6 terrains de football mis bout à bout « où les hors jeux ne concernent que les bouchons de champagne, qui, parfois, sautent un peu trop loin ». Le rédacteur du discours n’avait peut-être pas bu que de l’eau.