Choc pétrolier
En France, on n’a plus d’argent, mais on a encore des idées. L’industrie alimentaire française semble avoir adapté à la situation présente le célèbre slogan en faveur des économies d’énergie des années Giscard En France, on n’a pas de pétrole, mais on a des idées. Le contexte actuel n’est d’ailleurs pas sans rappeler celui de l’après-choc pétrolier. L’essence flambe, l’avenir économique s’assombrit et les Français font la douloureuse expérience d’une certaine forme d’appauvrissement. Tout cela aurait de quoi inciter les industriels à miser sur le seul discount, les grandes séries et de bonnes vieilles recettes inchangées. Certains le font et c’est une stratégie qui se défend. Mais d’autres, remarquablement nombreux, ont choisi la réaction inverse : celle d’innover pour stimuler la consommation et justifier les hausses de prix. Dans l’ambiance de morosité actuelle, les lancements de nouveautés en alimentaire sont nombreux, certaines constituant de véritables « ruptures » sur leur marché. On pense par exemple à la boisson pétillante et lactée que va lancer Yoplait dans les prochaines semaines. « Dizzy » marque l’entrée remarquée de la marque laitière dans l’univers des « soft-drinks ». On pense aussi bien sûr à l’étonnant « steak micro-ondable » de SVA (lire ci-contre). L’audace choque certains, bluffe d’autres, et le moins que l’on puisse dire est que cette innovation fait parler d’elle dans la filière viande. Ces produits auront le succès que les consommateurs voudront bien leur accorder. Ils témoignent en tous cas d’une volonté, de la part des industriels français, de ne pas se résigner à la décroissance.