Chez Gad : bras de fer entre les salariés et la Cecab
Des salariés du groupe d’abattage de porcs Gad, en redressement judiciaire depuis février, cherchent à obtenir de meilleures primes de licenciement. Ils ont filtré les entrées et sorties de l’usine de Lampaul-Guimiliau (850 salariés) et bloqué symboliquement le site le week-end. Plusieurs d’entre eux sont présents à Rennes, ce lundi, en comité central d’entreprise. Le mouvement a pour but de contraindre l’actionnaire principal de Gad SAS, le groupe coopératif Cecab, d’améliorer le volet social du plan de continuation qu’il doit présenter mercredi, devant le tribunal de commerce de Rennes. Pour l’instant, il propose « seulement 400 euros de prime par année d’ancienneté ! », déplore le maire de la petite commune de Lampaul-Guimiliau, Jean-Marc Puchois. Le syndicat FO ajoute que « la direction (…) n’a pas eu le moindre geste en faveur de ses salariés, (…) malgré les demandes de discussion, de négociation ». Le plan de continuation de Cecab prévoit la fermeture de deux des trois sites industriels de Gad SAS (Lampaul-Guimiliau et Saint-Nazaire), la suppression de près de 1 000 postes et le renforcement de l’activité de l’usine de Josselin (600 salariés actuellement). Cecab doit encore apporter des garanties quant au financement de son plan. Il n’y a pas, à ce jour, d’autre projet de reprise. L’idée d’une Scoop industrielle reste dans les cartons. Les juges ont prévu de prendre leur décision le 16 octobre prochain.