Cheval impropre à la consommation : l’enquête avance
A la suite d’une quinzaine de plaintes déposées en France, la Justice enquête actuellement sur un trafic de viande de cheval impropre à la consommation en Europe (lire LMQ du 30 août). « On estime à 3 000 le nombre de chevaux exportés par la filière mise en cause », a déclaré à l’AFP le procureur Brice Robin précisant qu’une information judiciaire avait été ouverte fin juin par le pôle santé de Marseille, qui couvre les régions Paca, Languedoc-Roussillon et Rhône-Alpes. « C’est une filière avec la Belgique », a-t-il précisé, ajoutant que « les chevaux proviennent apparemment de Hollande, de Belgique, de France, d’Espagne ». Les abattoirs de Pézenas (Hérault) et d’Alès (Gard) seraient concernés, selon le procureur Robin. Son homologue de Charleville-Mézières, Daniel Bouriaud, où une enquête a également été ouverte, cite également les abattoirs de Valenciennes (Nord), Laon (Aisne) et Narbonne (Aude). Toutefois, le procureur de Narbonne, interrogé par l’AFP, précise qu’ « aucune enquête n’est diligentée concernant les abattoirs » de sa ville. Stéphane le Foll, a assuré de son côté que les autorités mettraient « tout en œuvre » pour « démanteler le réseau qui est, semble-t-il, à l’origine de ce trafic ». Et il a voulu rassurer, écartant en l’état des problèmes sanitaires « graves ».