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Charcuterie : Fernand Dussert se redéploie

Deux ans après avoir été repris par le groupe Sabatier, le nivernais Dussert enregistre une croissance à deux chiffres. Avec le jambon sec du Morvan et les PAI.

Plus de 13 % de croissance sur son chiffre d’affaires 2006 : c’est ce que vient d’enregistrer la société Fernand Dussert, implantée à Arleuf dans la Nièvre. L’entreprise est spécialisée dans la fabrication de salaisons et de produits de charcuterie. Après avoir vécu des années difficiles soldées par une liquidation judiciaire, l’entreprise est passée, fin 2004, dans le giron du groupe charcutier dijonnais Sabatier (CA cumulé : 13 millions d’euros, 80 personnes).

L’intégration à cette structure a permis au petit producteur de la Nièvre (270 tonnes de viande traitées par an) de se développer sur de nouveaux marchés. Certes, la voilure de l’exploitation a été réduite de moitié avec une équipe qui est passée de 30 à 12 personnes, mais le modèle économique mis en place par la nouvelle maison mère fonctionne. Dussert se développe désormais autour de plusieurs savoir-faire. L’activité historique de fabrication de salaison reste la plus importante. La moitié du chiffre d’affaires de l’entreprise (CA 2006 ; 1,7 million d’euros) est réalisé grâce au jambon sec du Morvan.

Des débuts à l’exportation

Parallèlement à cette activité, Dussert s’est développé en 2006 avec la fabrication de PAI (produit alimentaire intermédiaire). Elle produit essentiellement du bœuf haché et des mixtes de porc pour les industries agroalimentaires.

Cette activité représente aujourd’hui la moitié du tonnage de l’entreprise et génère entre 15 et 20 % de son chiffre d’affaires. Parallèlement à ces deux activités, Dussert s’est diversifié dans le bœuf Charolais. Répondant à une demande de valorisation des avants de bœuf formulée par l’Association pour le développement de l’industrie de la viande de Clermont-Ferrand, l’entreprise a créé deux nouveaux produits à base de bœuf. Le premier est un saucisson sec. Le second, des rillettes. « Ces nouveautés ont demandé plusieurs mois de recherche et développement. Mais aujourd’hui elles remportent un franc succès auprès des consommateurs», explique Damien Deyval, directeur du site. Référencée depuis quelques semaines au niveau régional cette gamme devrait rapidement se développer au niveau national.

Enfin, le quatrième pilier de croissance de Dussert réside dans son développement à l’international. « Le groupe Sabatier nous a ouvert les portes de l’exportation. Nous travaillons à l’international avec notre produit phare, le jambon sec. Celui-ci à de nombreux avantages sur les marchés internationaux. S’agissant d’un produit sec, les risques microbiologiques sont très réduits et la DLC du produit est très longue (6 mois en moyenne). Les premiers marchés que nous développons s’orientent principalement vers l’Allemagne. Nous y avons exporté 3 à 4 tonnes l’an passé et espérons rapidement développer ce chiffre. »

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