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Charcuterie : Eurexia projette une implantation en Chine

Le projet, qui coûtera 2 millions d’euros, porte sur la fabrication de plats cuisinés. En France, l'entreprise ligérienne cherche à se développer dans la RHD.

Le spécialiste de la charcuterie Eurexia, basé à Saint-Chamond (Loire), prévoit la construction en 2009 d’une usine de plats cuisinés près de Shanghai. Ce projet associe des industriels français et italiens, dans le cadre du Groupe Eurasia Invest, basé à Luxembourg, qui vise à développer les échanges avec l’Asie et plus particulièrement la Chine. L’investissement, d’environ 2 millions d’euros dans un site de 2 500 m 2, permettra de fabriquer sur place des plats cuisinés aux saveurs de France, d’Italie, d’Espagne, pour la population des expatriés ou des Chinois disposant d’un bon pouvoir d’achat. Les produits seront distribués dans les convenience stores, genre d’épiceries, et les coffee shops, établissements similaires à des cafés. Porteur du projet, Eurexia est accompagné dans l’aventure par des fournisseurs italiens, notamment du Jambon de Parme, et d’autres industriels français, comme le grossiste Chazal. Le traiteur lyonnais Jean-Paul Pignol apporte son expertise dans la conception et l’industrialisation des produits.

Développement du tranchage

Sur le marché national, Eurexia développe son activité autour de deux métiers : le négoce de charcuterie européenne haut de gamme, ainsi que le conditionnement et le tranchage. L’entreprise fondée par son p-dg Gérard Vial introduit sur le marché français 50 000 tonnes par an de spécialités italiennes (dont le Jambon de Parme), allemandes (Jambon de la Forêt Noire), espagnoles (serrano, chorizo), suisses (viande des Grisons), complétées par quelques produits de l’Hexagone (surtout régionaux). Un troisième métier, celui du tranchage à façon, est en développement. Au total, le chiffre d’affaires devrait atteindre 24 millions d’euros en 2008 (21 millions en 2007). L’activité de tranchage, actuellement de 2 500 tonnes, devrait passer l’an prochain à 3 000 tonnes.

« Une de nos ambitions pour 2009 est de proposer une offre compatible avec les modes de consommation en RHD, à la fois en collectivités (écoles, hôpitaux) et en snacking, vente à emporter », affirme Caroline Liucci, DG déléguée, qui parle d’un objectif de +30 % en volume. Eurexia est surtout présente en grande distribution (80 % de l’activité), essentiellement à travers des MDD. « Nos produits actuels ne sont pas forcément conformes aux attentes de la RHD et notamment du snacking, qui réclame de petits emballages, une consommation en une fois, le moins de déchets possible », précise-t-elle. Un autre axe de travail est de développer des « produits santé », source d’oméga 3 ou allégés en sel. Le fabricant met aussi en place une gamme de charcuterie bio.

Le groupe est déjà leader dans le bio à travers de sa filiale Kambio, spécialiste des produits Traiteur biologiques (marque Côté Bio en GMS et Carte Nature en magasins spécialisés). Également implantée à Saint-Chamond, la société pèse 4 millions d’euros de chiffre d’affaires pour 400 tonnes de production en 2008 (320 tonnes en 2007). Le groupe détient, par ailleurs, une filiale polonaise, Eurexia Polska (chiffre d’affaires : 5 millions d’euros). Elle se compose d’une usine de tranchage et de conditionnement, à Lodz.

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