Champagne-Céréales : exercice exceptionnel
Le premier malteur mondial se porte beaucoup mieux aujourd’hui qu’en 2006, année de décroissance pour Champagne-Céréales. La filiale Malteurop subissait alors de plein fouet la crise mondiale du malt et dégageait un résultat négatif de 6,1 M€. Depuis il a racheté ADM Malt (août 2008) et une malterie russe (Bergorsolod) et a profité du retournement du marché mondial. Le leader coopératif a rétabli la situation de fort belle manière : Malteurop a vendu 1,113 Mtonnes de malt (+4 %) et a fait progresser son chiffre d’affaires de 30 % à 447M€.
Le numéro un français de la coopération céréalière vient de présenter le 16 décembre dernier les résultats de son dernier exercice clos le 30 juin 2008, « dans le chahut d’un monde qui a peur de son ombre », selon l’expression du président Pascal Prot. Le groupe Champagne-Céréales, ce sont 8 600 adhérents, 164 silos, une collecte de 2,2 Mtonnes dont la moitié en blé, 108 sociétés présentes dans une vingtaine de pays et 3,5 Mtonnes de céréales transformées.
De l’intérêt de l’Ukraine
Le chiffre d’affaires de la coopérative s’établit à 830 M€ (+33 %), une hausse due notamment à la remontée des cours des céréales et à celle de la consommation d’intrants. La bonne performance de ses filiales lui permet de dégager un résultat net de 10,4 M€ (-8,7 %) tandis que la MBA s’établit à 14,1M€ proche de l’objectif budgétaire. La coopérative souffre néanmoins d’une baisse de sa collecte (-2,3 %).
Le Groupe Champagne-Céréales réalise un chiffre d’affaires de 1,828 milliard d’euros (+44 %) grâce notamment à l’intégration totale de Chamtor, Seveal et des deux malteries allemandes acquises en 2007. Le résultat net part du groupe s’établit à 27,9M€ et la MBA à 73,3 M€ (+68,5 %) illustrant la performance du groupe dans ses différents métiers. Pour Pascal Prot, « ces bons résultats sont le fruit d’une stratégie qui repose sur une coopérative en amont puissante et performante et sur une industrie rentable en aval ». En aval, Champagne-Céréales s’appuie sur sa holding agroindustrielle SICLAE, acteur majeur de la transformation céréalière (NutriXo, Malteurop, Chamtor, Nestal…), qui se lance désormais dans la transformation non alimentaire.
Pour « maximaliser sa collecte », le groupe intensifie son développement en Ukraine en s’appuyant sur sa filiale Desnagrain dirigée depuis août dernier par un nouveau directeur général. Desnagrain y construit une nouvelle station de semences et vient de lancer de nouveaux projets dont la construction d’un séchoir, l’extension du silo de Tagancha (75 000 tonnes de stockage) et la construction de deux nouveaux silos à Kharkov et à Grebinky.