Cérémonies de voeux annulées : les traiteurs font grise mine
Pas de cocktail à l'issue de l'assemblée générale de Sodexo, « New Year's party » annulée chez PricewaterhouseCoopers, cérémonies de voeux réduites : les traiteurs et organisateurs de réception font grise mine devant des clients qui serrent les cordons de leur bourse. « Moins d'argent aura été dépensé cette année pour les cérémonies de voeux que pour les années précédentes », reconnaît Bernard Lars, traiteur et responsable de ce secteur au Syndicat national des hôteliers, restaurateurs, cafetiers et traiteurs (Synhorcat). Difficile en revanche d'évaluer le niveau de la baisse, dit-il. D'une part parce que « la profession est très éclatée », d'autre part parce que « annulations ou réductions de budget sont très inégales », explique-t-il. « Les entreprises les plus fragiles risquent de ne pas résister », reconnaît-il cependant. Bernard Lars n'incrimine pas les collectivités ou les entreprises qui annulent leur cérémonie de voeux ou réduisent leur budget, même si sa société Lars Traiteur a eu à subir, de la part d'une société du CAC 40, l'annulation d'un cocktail de 2 500 personnes. « Une réception, c'est une opération de communication » envers les habitants, les clients ou les salariés, explique-t-il. « Quand vous êtes en charge d'une collectivité et que vous organisez des voeux, vous pouvez vouloir faire passer le message « on ne veut pas gaspiller d'argent », par exemple en rognant sur les petits fours ou sur le champagne, en le remplaçant par du crémant », ajoute-t-il. Mais il insiste : « Aujourd'hui, ces restrictions tiennent plus de l'aspect politique et communication que d'une contrainte budgétaire ».