Céréales : vers une récolte 2005 confortable
Si le CIC, dans son rapport publié la semaine dernière (voir notre rubrique “Grandes Cultures” samedi) n’a guère modifié ses précédentes estimations pour la campagne céréalière 2004-2005, il commence à affiner ses prévisions pour 2005-2006. Notamment, par rapport au tout premier chiffre avancé dans le rapport de fin janvier, à savoir une prévision de récolte mondiale de blé de 599 Mt, le Conseil international des Céréales a procédé à un ajustement en hausse de 4 Mt. Ce relèvement est surtout attribué aux meilleures perspectives en Asie du Sud.
Avec 603 Mt, la moisson 2005 serait donc nettement inférieure au record de 2004, 621 Mt, mais figurerait néanmoins parmi les meilleures enregistrées jusqu’alors, sans parler de la moisson faible de 2003 : 555 Mt. En ce qui concerne l’hémisphère Nord, les conditions sont favorables, les surfaces généralement maintenues, en particulier en France, mais le CIC n’envisage pas que les rendements puissent atteindre les niveaux record de l’an dernier. Contrairement à ce qui s’est produit pour la campagne en cours, si la consommation se maintenait au niveau de 2004-2005 (609 Mt) le marché du blé retournerait à une situation déficitaire
Pour ce qui est du maïs, après le record de 2004-2005, la production 2005 devrait reculer en 2005. Bien que les semis n’aient pas encore débuté, les enquêtes d’intention font penser que les surfaces dans l’UE vont reculer en faveur du blé. Aux États-Unis, au contraire, les superficies seraient maintenues, mais le CIC considère que sur la base des rendements tendanciels, il y aura une forte baisse de la production US. Pour l’orge, les perspectives formulées par le CIC, laisse penser à un léger recul de production dans l’hémisphère Nord. Cette prévision reposant principalement sur des hypothèses de rendements en baisse, bien que dans l’UE où environ un tiers de l’orge est semé à l’automne, cette culture connaîtrait un recul par rapport à la précédente campagne. Rappelons qu’en France, le SCEES estime à 1,04 million d’hectares la sole d’orge d’hiver, soit la même que l’an dernier. Prévisions à considérer avec la prudence qui sied par rapport à la date des prochaines moissons.