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Céréales : une demi-campagne pleine d’interrogations

Les stocks de report sont importants. La remontée des cours est fragile, car la tendance tient surtout à des facteurs conjoncturels et notamment climatiques.

Le premier conseil spécialisé céréales de l’ONIGC de la nouvelle année et de la deuxième partie de la campagne 2008-2009 peut-il être considéré comme tel ou comme le premier de FranceAgrimer qui réunit d’ores et déjà, de fait, les différents offices en attendant qu’il soit entériné officiellement, ce qui devrait intervenir en mars ? En tous les cas, les services sont physiquement en place dans les locaux de Montreuil et le conseil de mercredi s’est bien déroulé dans l’esprit de cette nouvelle configuration, sans que pour autant la présentation des bilans ou l’analyse des  marchés en soient bousculées.
Nous avons publié dans notre édition d’hier, les chiffres essentiels des bilans prévisionnels dont nous rappellerons simplement qu’ils confirment dans leurs grandes tendances ceux présentés lors des derniers conseils. Ils concluent à des stocks de report lourds, même si la forte révision en hausse (+280 0000 t) permet d’alléger la  prévision de stock de maïs.
Cela étant, le conseil a constaté le raffermissement des prix du blé sur le marché international et par ricochet sur l’européen. Cette remontée repose sur des bases mouvantes  essentiellement d’ordre climatique ou sur les activités spéculatives fondées, comme démontré encore aujourd’hui, par l’hésitation du marché du blé devant le retour de la baisse sur les places boursières. A la vitesse où fluctuent les cours ces derniers jours, nul ne se risque à prédire comment ils sont appelés à évoluer à moyen et même à court terme.

Des perspectives de récolte en repli

Outre les bilans prévisionnels, le conseil s’est livré à un large tour d’horizon de la conjoncture, constatant, entre autres, que si l’excellent bilan des exportations de blé(près de 5 millions de tonnes pour le 1er semestre de la campagne) permet de maintenir l’objectif de 9 millions de tonnes, la concurrence est dure pour l’UE et plus particulièrement pour la France. Elle est confrontée notamment à la concurrence de l’origine russe qui adapte de mieux en mieux ses prix à l’exportation tout en les préservant sur le marché intérieur. Un constat intéressant à l’heure où Bruxelles s’efforce de déréguler l’organisation du marché céréalier sous les applaudissements de quelques observateurs convaincus que les marchés à terme suffiront à assurer l’équilibre de ce secteur économique. L’ONIGC souligne aussi que l’Union européenne nourrit sa propre concurrence avec l’abondance des céréales fourragères à l’est de l’UE, voire le développement des exportations allemandes grâce à ses blés au fort taux de protéine. Bref, si la réalisation des 9 millions de tonnes est mathématiquement réalisable au vu des sorties des six premiers mois de la campagne, il faudra que les prix français gagnent encore en compétitivité comme l’ont démontré leur difficulté à répondre aux derniers appels d’offres. On note toutefois que celui de l’Egypte, lundi dernier, n’a échoué que sur un écart modeste de prix avec le blé russe. Le nouvel appel d’offres lancé ce jour par l’Egypte sera donc à observer de près.
L’ONIGC a confirmé sa précédente estimation d’un léger repli, de l’ordre de 1 %, des surfaces françaises de blé tendre pour la récolte 2009, ce qui représenterait encore quelque 5 millions d’hectares. La vague de froid ne semble pas avoir provoqué de dégâts majeurs en raison de sa progressivité. La prochaine récolte est envisagée avec la prudence qui s’impose à ce stade d’évolution des cultures, entre 34 et 38 millions de tonnes. Confirmation également de la légère progression de la superficie en orge d’hiver estimée à 1,3 millions d’hectares avec une production envisageable à 8 millions de tonnes.

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