Céréales : les entrants offrent peu de débouchés
Le conseil de l’Onic avait inscrit à son ordre du jour l’examen de la situation céréalière des 10 nouveaux membres de l’UE et les conséquences de leur prochaine entrée - le 1er mai- sur le marché communautaire des céréales. L’arrivée de ces nouveaux membres se traduira d’abord par une augmentation des surfaces céréalières de l’UE de 42,6 %. Cependant, compte tenu des modestes rendements obtenus chez ces nouveaux partenaires, l’augmentation de production qui en résulterait ne serait que de 25 %. La récolte céréalière 2004 de l’UE à 25 est attendue à 263 Mt, sauf accident climatique grave, dont 210 Mt pour l’UE à 15. Il ne serait pas significatif de se livrer à des comparaisons par rapport à la récolte 2003, qui avait été aussi atypique chez ces nouveaux membres que chez les anciens. Mais sur une période de plusieurs années, on constate que ces pays sont globalement excédentaires, avec des différences parfois considérables d’une campagne à l’autre. En blé tendre, la production des 10 nouveaux membres atteint en moyenne 20 Mt, ce qui laisse selon les années, un disponible exportable de 0,5 à 3 Mt. Le maïs également, dans des conditions de récolte normales peut générer un excédent exportable allant jusqu’à 2 Mt. En revanche, la production d’orge dans ces pays reste déficitaire.
L’arrivée de partenaires ne va donc pas élargir nos débouchés céréaliers. bien au contraire, il faudra en tenir compte dans la gestion de la politique d’exportation communautaire et ce, dès la prochaine campagne où Bruxelles doit s’attendre à avoir à gérer l’abondance.