Céréales : l’effet baissier de l’USDA
Le marché céréalier mondial était à l’affût depuis quelques semaines de la publication du rapport du département à l’Agriculture américain (USDA) sur les intentions de semis aux Etats-Unis ce qui provoquait un attentisme néfaste à une évolution significative des affaires et des prix. Le rapport, publié vendredi a effectivement exercé une forte influence sur la tendance en entraînant une baisse inversement proportionnelle à la hausse annoncée des surfaces, de maïs notamment, annoncées par l’USDA. Les opérateurs s’attendaient certes à une augmentation des semis de maïs estimés à 88 millions d’acres, mais que le rapport a situé à 90,5 millions d’acres (36,6 M ha) soit 15 % de plus que l’an dernier et la plus grande superficie depuis 1944. Les estimations pour le blé sont plus proches de celles des professionnels avec 60,3 millions d’acres contre 59,8 (+5 %). En revanche, les estimations de semis de soja par l’USDA, sont inférieures à celles des opérateurs avec 67,1 millions d’acres contre 69,2, soit un recul de 5 % sur l’actuelle campagne. Malgré cette baisse, les cotations du soja à Chicago ont subi la répercussion de la chute du maïs dont les cours ont atteint la limite de baisse autorisée. Le blé a lui aussi perçu le ricochet de la baisse du maïs. Le marché à terme européen, euronext, a réagi dans la foulée de Chicago, ainsi que le marché physique français, le blé rendu Rouen passant de 145 à 143 euros, le repli étant du même ordre en nouvelle récolte. Le colza, à 249 euros FOB Moselle accuse un net recul, le maïs enregistre un tassement moins important. Nous surveillerons dans les prochains jours, la façon dont le marché va digérer le rapport après cette forte réaction à chaud.