Céréales et biomasse sur le stand de l’INRA
Pour l’INRA, le Sia est l’une des rares occasions de communiquer directement auprès du grand public et de dissiper les idées fausses qui circulent parfois à propos de l’alimentation et des méthodes agricoles. Pour cette édition 2007, l’institut a choisi trois sujets qui seront développés sur son stand. Très en vogue, les énergies vertes et l’utilisation de la biomasse végétale sont abordées sous l’angle de l’amélioration variétale pour optimiser les rendements et à travers l’industrie de transformation de ces plantes en sources d’énergie utilisables. Un autre pan du dispositif est consacré au réchauffement climatique et à ses conséquences sur la forêt française. L’INRA proposera enfin aux visiteurs une plongée dans le monde des céréales, à travers les étapes en amont de la panification, les propriétés nutritionnelles des farines et la lutte raisonnée contre les ravageurs. Une façon originale d’aborder les grandes cultures et surtout de relier agronomie et alimentation, deux domaines au centre des préoccupations de l’INRA.
Comme l’explique Joel Abecassis, ingénieur de recherche à l’INRA Montpellier, les céréales d’aujourd’hui sont un compromis entre le goût, la nutrition, la sécurité alimentaire et les possibilités techniques de production. « Avec la demande accrue en fibres, nous devons revoir les procédés de fabrication, ce qui influe sur la sécurité alimentaire mais aussi sur la qualité sensorielle», explique-t-il. Les fibres posent en effet des problèmes d’alvéolage et d’astringence du pain. « Il faut savoir si ces évolutions donneront un produit que les gens voudront toujours acheter, c’est quand même essentiel», note le chercheur. Côté sécurité alimentaire, l’INRA tente actuellement de limiter le traitement des céréales stockées, en développant des méthodes alternatives contre les parasites. Les visiteurs du SIA pourront ainsi découvrir une sonde acoustique mise au point à Bordeaux, pour détecter l’apparition de charançons dans les silos de blé. Pris à temps, le problème peut être endigué sans recours excessif aux traitements. L’an dernier, le dispositif de communication de l’institut au SIA avait porté principalement sur la chimie verte, sur les pesticides en milieu aquatique et sur l’action de la flore digestive sur notre alimentation.