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Cantines : des progrès constatés dans l’enseignement public

Un an et demi après l’entrée en vigueur de la réglementation rendant obligatoire les règles nutritionnelles dans les cantines, l’UFC-Que Choisir a mené une analyse détaillée des menus de 606 communes. Le bilan s’avère « mi-figue, mi-raisin ».

« L’obligation réglementaire concernant les règles nutritionnelles dans les cantines a eu un impact indéniable sur l’offre élémentaire publique », a déclaré le 19 mars Alain Bazot, président de l’UFC-Que Choisir, rendant publique la première analyse à grande échelle des menus de la restauration collective scolaire. Trois expertes spécialisées en restauration scolaire ont étudié à la loupe les menus de 606 communes et établissements scolaires sur 20 jours consécutifs et évalué leur conformité avec la réglementation de 2011 (décret n° 2011-1227 du 30 septembre 2011).
Au total, 12 000 menus ont été épluchés entre septembre 2012 et mars 2013.  « 6 millions d’élèves fréquentent les cantines. Depuis 1996, six enquêtes ont démontré la mauvaise qualité nutritionnelle, on a voulu voir la bonne application de la nouvelle réglementation », note Alain Bazot.
Le bilan de l’étude est « mi-figue, mi-raisin », selon lui. L’association consumériste souligne « une impressionnante montée en régime de la qualité dans les écoles élémentaires publiques ». Les 384 communes étudiées obtiennent une note moyenne de 15,2 sur 20. « Pour le primaire, dans le public, les enfants mangent bien, la réglementation est respectée » résume Jean-Yves Hervez, président de l’UFC-Que Choisir Sarthe. 
En revanche, les résultats s’avèrent décevants dans les collèges et lycées publics. La note moyenne pour les 129 établissements étudiés n’atteint que 12,6 sur 20. En cause : des menus à choix multiples qui laissent les élèves consommer certains aliments à des fréquences très inférieures à la norme (deux fois moins de poisson et trois fois moins de viande).

Le décalage des écoles privées

Dans les établissements privés, l’UFC-Que Choisir pointe même un réel décalage avec la réglementation. Elle accorde une moyenne de 11,3 aux 55 écoles élémentaires privées, soit près de 4 points de moins que dans le public. Dans le secondaire, la moyenne est à peine de 10. « Les causes sont économiques », commente Jean-Yves Hervez. « Dans près de la moitié des établissements secondaires privés, le choix sans crudités ni poisson ni viande rouge est possible pendant un mois entier ! » s’insurge-t-il.
L’enquête révèle par ailleurs l’apparition dans 48 établissements secondaires (privés et publics) de stands de type cafétéria, fast-food ou sandwicherie, « avec en guise d’aliments des produits fortement déséquilibrés, la réglementation de 2011 ne s’appliquant pas à eux ». Ces stands sont souvent sous  la responsabilité de grands groupes de restauration collective, déplore l’UFC-Que Choisir qui note que « contrairement à l’assertion de certains professionnels, la gestion concédée n’est pas l’assurance d’une meilleure qualité nutritionnelle ».

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