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Bruxelles veut faire connaître la qualité made in Europe

Bruxelles a adopté un document d'une vingtaine de pages sur la plupart des thèmes relatifs à l'origine et à la qualité des produits alimentaires. Parallèlement, la Commission ouvre une consultation ouverte au public.

«Dans un monde de plus en plus compétitif, les agriculteurs européens doivent miser sur leur atout majeur: la qualité, a déclaré Mme Fischer Boel, membre de la Commission chargé de l'agriculture et du développement rural, en présentant la semaine dernière le livre vert, un document concis d'une vingtaine de pages dont Les Marchés ont suivi de près l'élaboration (lire nos éditions précédentes). Pour ce faire, les agriculteurs de l'UE doivent fournir des produits répondant aux attentes des consommateurs en matière de qualité, garantir cette qualité et, point essentiel, communiquer efficacement sur le sujet. Il existe dans l'UE une palette très étendue d'instruments et de programmes de qualité spécifiques. Je veux apprendre des personnes concernées si ces mesures fonctionnent de manière satisfaisante ou s'il convient de les modifier, le cas échéant.»

La Commission estime que les agriculteurs européens sont ceux qui ont les meilleures pratiques qualitatives dans le monde, mais que leurs produits sont concurrencés par ceux de pays émergents, fabriqués à des coûts très inférieurs. En conséquence, la Commission estime qu'il faut valoriser l'agriculture européenne afin de démontrer la supériorité de ses produits. Les exigences auxquelles sont rompus les agriculteurs doivent être considérées comme un atout et non comme un fardeau. Pour cela, il faut singulariser les produits afin de répondre au marché et en tirer la valeur ajoutée nécessaire. En termes plus simples, la Commission part du principe que le savoir faire et les pratiques européennes sont les meilleures et qu'il faut le faire savoir.

Répondre avant fin 2008

La Commission a adopté le contenu du livre vert le 15 octobre. Le livre vert est divisé en trois parties: les exigences minimales applicables à la production agricole et les normes de commercialisation, les programmes de qualité existants, et notamment les indications géographiques, les spécialités traditionnelles garanties (STG) et l'agriculture biologique et les programmes de certification concernant la qualité des aliments. Il est depuis trois mois porté à la connaissance des Etats membres et des professionnels qui doivent argumenter sur les propositions qui y sont contenues. Les réponses des différents Etats devront arriver à la Commission avant la fin de l'année.

Parallèlement à cet aspect professionnel, la Commission lance une grande enquête à laquelle tout le monde peut répondre. Tous les citoyens et les organisations sont invités à prendre part à cette consultation. En particulier, les agriculteurs, les producteurs de denrées alimentaires, les organisations non gouvernementales, les transformateurs, les détaillants, les distributeurs, les négociants, les consommateurs ainsi que les organismes publics sont encouragés à apporter leur contribution. Ces contributions se font par le biais du site de la Commission (lire encadré) et seront rendues publiques avec la double possibilité, soit de rester anonyme soit d'autoriser la publication de l'identité des contributaires. Pour que les contributeurs puissent être éclairés sur le sujet, la Commission met à leur disposition un certain nombre de documents. Malheureusement beaucoup ne sont consultables qu'en anglais, ce qui en limite la portée. À ce jour, aucune contribution n'a été rendue.

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