Bretagne : le Premier ministre n’a pas répondu aux attentes
Les annonces du Premier ministre, hier à l’issue d’une réunion interministérielle de crise portant sur l’agroalimentaire breton, n’ont guère soulevé d’enthousiasme. Jean-Marc Ayrault a parlé d’aides d’urgence de 15 Me pour aider les entreprises fragilisées à financer leurs investissements, d’un plan d’avenir finalisé d’ici à fin 2013, d’une mission d’appui du pouvoir central au préfet de région Bretagne pour les questions agricoles et agroalimentaires. « Les mesures annoncées ne règleront rien. En matière de réglementation, nous n’avons toujours pas de réponses sur des questions simples. Pire, l’obstination à vouloir nous imposer l’écotaxe est une véritable provocation », commente Jacques Jaouen, président de la Chambre d’agriculture de Bretagne. Jean-Marc Ayrault n’a effectivement pas cédé sur l’écotaxe, le jour où l’ensemble des opérateurs économiques protestaient vigoureusement en Bretagne contre son application prochaine. Il a rappelé que l’Etat a déjà pris en compte les spécificités de la Bretagne -réduction de 50 % du montant de l’écotaxe, sortie de la la RN 164 du réseau taxé, véhicules agricoles et de collecte de lait exonérés-, et qu’il veillera à mesurer les impacts de sa mise en œuvre. Plusieurs organisations professionnelles bretonnes continuent de réclamer son « report sine die ». Le président (PS) de la région Bretagne, Pierrick Masssiot demande un moratoire et « proposera des modifications prenant en compte les spécificités économiques de la Bretagne ».