BPC a cinq ans pour se réformer
Un sursis de 5 ans a été donné au statut public du BPC, British Potato Council. L’Université de Cambridge a effectué un audit du BPC pour le ministère de l’agriculture pour savoir s’il faut le maintenir ou le privatiser. La consultation des producteurs n’a pas eu de résultats très clairs : 56 % des producteurs sont contre le maintien. Si l’on prend en compte les surfaces sur lesquelles les cotisations sont calculées, il y a une majorité de 54 % pour le maintien. Les « pour » représentent même 61 % des tonnages. Bref, les producteurs les plus petits ne se retrouvent pas suffisamment dans les actions du BPC. L’Université fait remarquer que l’industrie de transformation et le négoce sont en mesure de faire eux-mêmes leur publicité. Elle relève que la production britannique ne tire pas vraiment avantage des actions publicitaires qui, pour des raisons de droit européen, ne peuvent pas être nationalement amplifiées. Certaines de ces actions ont même attiré de la production étrangère, y compris sous forme transformée. Cambridge donne cependant quitus au BPC d’avoir utilisé les fonds de manière ciblée et particulièrement réussie dans le secteur recherche-développement et dans celui des actions de transparence des marchés. Le BPC a dû prendre l’engagement de procéder à des réformes pour éviter la suppression du statut public et la privatisation dans cinq ans. Il doit en particulier résoudre les problèmes résultant d’intérêts divergents entre producteur, négoce et industrie d’un côté, et entre petits et grands producteurs de pommes de terre de l’autre.