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Bordeaux et bordeaux supérieur, entre petite et grande récoltes


> Les dernières prévisions font état d'un rebond de près de 50 % de la récolte cette année à Bordeaux.
Après la faible récolte 2013, viticulteurs et négociants voient dans la perspective d'un millésime abondant l'opportunité d'exporter davantage.

Les vignerons et négociants bordelais vont devoir jongler dans les prochains mois entre un millésime 2013 marqué par une très faible récolte et celui de 2014 qui promet de renouer avec l'abondance. Alors que les vendanges ont démarré dans le vignoble, les dernières prévisions d'Agreste faisaient état d'un rebond de près de 50 % de la récolte cette année à 6 Mh, après une chute brutale en 2013, d'environ 30 % sur la moyenne quinquennale.

Les appellations « génériques » bordelaises, qui représentent 52 % du vignoble bordelais, ont fait les frais de ces yoyos. Les vignerons des appellations bordeaux et bordeaux supérieur (sept appellations en rouge, bordeaux, rosé, clairet et crémant) ont du mal à fournir leurs clients habituels avec le millésime 2013. « Nous disposions, fort heureusement, d'importants stocks tampons en rouge en 2011 et 2012, ce qui nous permet d'honorer notre clientèle », se félicite Julia Gazaniol, directrice des ventes du château de Parenchère (67 ha) dont la production a fondu de 65 % lors de la vendange 2013. ”

Nous disposons d'importantes possibilités de développement à l'export

Les ventes du « cœur de gamme » des bordeaux ont continué à croître en 2013, d'après le Syndicat des bordeaux et bordeaux supérieur, avec une stabilisation des ventes en France et une progression de 3 % à l'export, et notamment une amélioration des ventes au Royaume-Uni et aux États-Unis.

Prometteur marché japonais

La perspective d'un millésime 2014 abondant n'inquiète pas outre mesure les vignerons bordelais. « Nous disposons encore d'importantes possibilités de développement à l'export », assure Julia Gazaniol, dont les trois quarts des 400 000 bouteilles annuelles (en année normale) sont exportés. La responsable des ventes, qui s'appuie sur les solides marchés belge et américain, a ainsi commencé à démarcher le Japon.

Moins impacté que les grands crus par les restrictions imposées par la Chine sur les cadeaux d'affaires, les bordeaux génériques entendent également jouer sur la palette des produits proposés et le dynamisme de certains segments. Les ventes de bordeaux rosés ont progressé de 11 % à l'export en 2013 et la jeune appellation crémant de Bordeaux offre de belles perspectives. Le château de Parenchère, qui s'est concentré sur les rosés en 2013, devrait bientôt se mettre au crémant.

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