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Bonne campagne pour la transformation


> Usine de transformation de la pomme de terre d'Altho au Pouzin (Ardèche) de la marque Bret's.
À l'occasion de sa récente assemblée générale, l'interprofession de la pomme de terre transformée, dressant le bilan de la campagne 2014-2015, a fait le constat de la bonne activité du secteur, avec une consommation record. Les usines tournent à plein régime.

Depuis le début de la campagne de pommes de terre de conservation, les usines françaises de transformation de la pomme de terre (essentiellement frites, chips, flocons) tournent à plein régime et l'on peut se demander si le record de tonnage de tubercules utilisés lors de la campagne 2014-2015 par l'industrie française, 1,172 million de tonnes, ne sera pas battu.

En tout cas, l'assemblée générale du Groupement interprofessionnel pour la valorisation de la pomme de terre (GIPT) transformée, réunie le 17 décembre, sous la présidence de Pascal Foy, a pu constater l'évolution globalement positive de ce secteur tant sur le plan de la production que de la consommation.

L'avancée de la contractualisation

Sur le total des utilisations de pommes de terre par l'industrie, 177 000 tonnes (t) proviennent de l'importation, le chiffre le plus bas de ces dernières années ; 103 000 t sont issues du « marché libre » français dont la part se réduit au profit de la contractuali-sation, 892 000 t, qui représente donc aujourd'hui quelque 90 % des approvisionnements de l'industrie sur le marché national.

Cette tendance se justifie par les fortes différences de prix enregistrées fréquemment d'une année à l'autre par le marché de la pomme de terre, l'exemple flagrant en étant fourni par la dernière campagne et l'actuelle.

Les produits surgelés représentent toujours la grosse majorité (65 %) des tonnages de tubercules transformés. Les volumes pour produits déshydratés se sont stabilisés à 17 %, les « produits divers » perdent un peu de terrain, alors que les chips pro-gressent régulièrement avec 12 % des débouchés de l'industrie.

La production globale de produits transformés a atteint 550000 t en 2104, soit 19 000 t de plus qu'en 2013, mais dans la moyenne des trois précédentes campagnes. Les chiffres des fabrications par produit sont sous secret statistique depuis 2009, ainsi que ceux de la consommation apparente (production française plus importation-exportation) qui atteint globalement 953 000 t, le volume le plus élevé jamais enregistré.

L'irrésistible ascension des chips

S'il est difficile de disposer de la consommation détaillée par produit, du moins peut-on dégager une tendance d'après le panel Kantar Worldpanel sur la consommation des ménages. Le panel indique une baisse de la consommation domestique des produits surgelés en 2014-2015, de 1,5 % par rapport à 2013-2014, dont - 4,1 % pour les frites, - 2,1 % pour la purée déshydratée (après un recul de 3,1 % l'an dernier), alors que les chips confirment clairement leur orientation positive avec +7 %, après le +3,9 % de 2013-2014.

En valeur, les achats de chips par les ménages se rapprochent de ceux des surgelés (voir graphique). Outre son aspect occasionnel (grignotage), la consommation de chips semble progresser comme légume d'accompagnement des plats principaux dans les repas familiaux et, surtout, bénéficie des gros efforts de diversification du produit, fournis par les industriels. Et un prix moyen en légère baisse, ne gâte rien.

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