Aller au contenu principal

Bonduelle a traversé une mauvaise passe fin 2004

Confronté à la baisse des prix et à une consommation déprimée, Bonduelle a connu un difficile deuxième trimestre 2004. Pour améliorer sa rentabilité, le groupe annonce deux fermetures d’usines.

Une fois n’est pas coutume, Bonduelle a présenté hier des résultats pour le premier semestre de son exercice 2004-2005 inférieurs à ses prévisions, revoyant à la baisse de 40 millions d’euros ses perspectives de chiffre d’affaires pour l’année (1,420 milliard contre 1,460 milliard d’euros initialement prévus). Sur le second semestre 2004, l’industriel a réalisé un chiffre d’affaires de 688 millions d’euros en hausse de seulement 2,1 % par rapport à l’année précédente et en retrait de 0,6 % en croissance interne par rapport à un premier trimestre 2003-2004 dopé par la canicule.

Plusieurs causes expliquent cette médiocre performance de Bonduelle habitué à des croissances bien supérieures. « L’ambiance de consommation est très dégradée sur l’Europe de l’Ouest et surtout la France qui représente encore 50 % de nos ventes », constate Christophe Bonduelle, président du directoire. Sur la conserve (-0,8 % de CA), et surtout le maïs -premier « légume » vendu par Bonduelle- le groupe est défavorisé par un euro fort dans un marché de plus en plus ouvert sur l’extérieur, Etats-Unis et Thaïlande en tête. En surgelé (-9,9 % de CA), le légumier a souffert en Espagne de sa séparation « à l’amiable » avec Unilever chargé de commercialiser sa marque Frudesa. Depuis la reprise en main de la commercialisation et grâce au développement d’une activité plats cuisinés (sur l’usine de Benimodo), Bonduelle aurait toutefois d’ores et déjà progressé de 10 % de janvier à mars 2005.

Sur l’activité frais traiteur, Bonduelle a connu un ralentissement de croissance : +5,5 % au premier semestre 2004-2005 contre +14,6 % un an plus tôt. Ce résultat est toutefois à contraster puisque Bonduelle a continué à prendre des parts de marché avec sa marque (+2,2% sur les salades traiteur LS et +10 % sur les salades IVe gamme en France), mais a préféré abandonner certains marchés en MDD et marques premier prix jugeant que les prix avaient atteint un niveau trop bas.

Vita plus déficitaire que prévu

Sur le marché allemand, Bonduelle a eu la mauvaise surprise de constater que Vita, entreprise rachetée en 2003, était déficitaire de 2 millions d’euros de plus que prévu. L’industriel a d’ailleurs engagé une poursuite judiciaire contre les vendeurs de Vita et demande une réduction de prix de plusieurs millions d’euros. Si l’on compte le manque à gagner en croissance interne (6,7 millions d’euros), le surcoût de la baisse Sarkozy (500 000 euros, certains distributeurs ayant refusé de contribuer à la baisse des prix), le retard de la fermeture de l’usine Peschiera (300 000 euros) et le surcoût du change monétaire (700 000 euros) : c’est 8,2 millions d’euros de perte de rentabilité que Bonduelle n’avait pas budgétée. Cette baisse est en partie compensée par une réduction des coûts de production (2,7 M Eur), obtenue par le passage à l’emballage en brique moins onéreuse que le métal et surtout la restructuration des sites. Deux opérations sont annoncées pour cette année : la fermeture du site de Flaucourt (en Picardie) et de Haut-Mauco dans le Sud-Ouest (dans le cadre de la restructuration de l’activité maïs, lire LM du 30/03/2005).

Les plus lus

petit veau dans sa niche
Prix des petits veaux : après une courte baisse cet été, la tension revient

Les prix des petits veaux se sont tassés au mois d’août, tout en restant à des niveaux inédits pour la période. Mais la baisse…

bateau porte conteneur
Viande bovine : pourquoi les exportations australiennes battent des records début 2025

La hausse de la production australienne de viande bovine rencontre une demande mondiale particulièrement dynamique. Résultat,…

plateau d'oeufs en GMS
Œufs ukrainiens contaminés vendus en France : la filière appelle à des mesures

Différentes alertes sur les œufs ukrainiens pour la présence de produits sanitaires interdits en Europe ont émaillé l’été. Le…

Volaille : où l’Ukraine dirige-t-elle ses exportations en 2025 ?

En 2025 et 2026, la production de volailles en Ukraine devrait croître lentement, tout comme les exportations, selon les…

Le poulet label Rouge Rungis
Poulet Label Rouge : « On a vraiment un problème de répartition de valeur »

Après plusieurs années de recul, l’horizon s’éclaircit pour les ventes de poulets entiers Label Rouge en grande distribution.…

les drapeaux de l'UE et du Mercosur côte à côte
Accord UE-Mercosur : qui se réjouit, qui se méfie, qui conteste ?

Alors que la Commission a donné le feu vert au processus de ratification au traité entre l’Union européenne et le Mercosur,…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio